Daba Diouf Badji, une femme remarquable, s’est éteinte en France où elle exerçait son métier. Elle était l’épouse de Didier Badji, un gendarme disparu dans des circonstances mystérieuses depuis le 18 novembre 2022.
Daba était une personne extraordinaire, brillante dans tous les aspects de sa vie. Elle était une élève et une étudiante brillante, puis une médecin dévouée à Mbour, au Sénégal, ainsi qu’en France, où elle travaillait jusqu’à son décès. Elle a fait preuve d’un courage remarquable face au…
…cancer, qu’elle a combattu avec détermination jusqu’à la victoire. Malheureusement, la maladie l’a rattrapée, et elle nous a quittés aujourd’hui, le jour même de son anniversaire, où elle aurait dû fêter ses 45 ans. C’est une douleur immense qui nous étreint tous.
Ses enfants, constamment tourmentés par l’absence de leur père, Didier Badji, ne cessaient de poser la question lancinante : « maman, où est notre papa Didier Badji ? ».
Je tiens à présenter mes sincères condoléances à ses enfants et à sa famille. Daba était devenue une sœur pour moi, et sa perte est une immense tragédie.
Cette nouvelle m’a frappé alors que je me rendais aujourd’hui à l’Assemblée nationale pour déposer des initiatives parlementaires, notamment une question écrite concernant la discrimination dont son mari, gendarme, a été victime, et dont elle-même, ainsi que ses enfants, ont souffert.
Il y a quelques mois, j’avais exprimé ma préoccupation quant à l’absence de soutien de l’État envers Daba et ses enfants depuis la disparition de Didier Badji. Ni soutien psychosocial ni soutien financier n’ont été apportés, alors que la famille ne bénéficie plus des revenus de Didier depuis près d’un an.
Quel est l’état psychologique et la situation scolaire des enfants de Didier Badji, qui continuent à se demander chaque jour : « où est papa ? » L’État sénégalais impose à Daba et à ses enfants une seconde peine, en plus de la disparition de Didier Badji : celle du silence et de l’absence de soutien.
Daba Diouf Badji mérite notre respect, notre admiration et notre soutien face à un État qui lui doit des réponses et un appui qu’elle n’a malheureusement jamais reçu.
Daba, ma sœur, repose en paix ! Tu vas beaucoup nous manquer.
Ton frère, qui ne t’oubliera jamais.
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Article de : GMS
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