Alors que le ramadan, mois de prière et de pardon, s’achève dans une semaine, le Hamas a présenté pour la première fois ses excuses aux Gazaouis pour les souffrances causées par la guerre.
Dans un long communiqué publié dimanche soir sur sa chaîne Telegram, le mouvement islamiste palestinien « présente ses excuses » pour les difficultés causées par la guerre contre l’armée israélienne qui dure depuis près de six mois, causant famine, désolation, et plus de 32 000 morts à ce jour. Dans ce « un message de remerciement au peuple » de la bande de Gaza, dont il reconnaît « l’épuisement », le Hamas réitère aussi sa volonté de poursuivre cette guerre, qui, selon lui, doit permettre de parvenir à « la victoire et la liberté » des Palestiniens.
Le Hamas, élu à la tête de l’enclave gazaouie en 2006, qui l’administre sans avoir réorganisé d’élection depuis, affirme avoir voulu maintenir son objectif de contrôle des prix, dans la limite de ses capacités « étant donné l’agression en cours », pour tenter d’atténuer les difficultés des habitants ; il affirme discuter avec les autres mouvements armés, les « comités populaires » et « les familles » afin de « résoudre les problèmes provoqués par l’occupation ».
Ces derniers mois, différentes personnalités du Hamas, comme Khaled Mechaal, ex-chef du bureau politique du Hamas, avaient estimé que des « sacrifices » étaient nécessaires pour « la libération » des Palestiniens.
Depuis qu’Israël a juré d’anéantir le Hamas, en réponse aux attaques sanglantes du 7 octobre commises sur son sol, plus de 32 000 personnes auraient été tuées dans la bande de Gaza, un nombre absolument invérifiable en raison de la guerre et de la fermeture des frontières qui empêche les journalistes étrangers de se rendre sur place.
Au mois de novembre, alors que le bilan était d’une dizaine de milliers de morts, les États-Unis, alliés d’Israël, avaient estimé que les bilans donnés par le ministère de la Santé de Gaza, tenu par le Hamas, étaient fatalement sous-estimés, et que le nombre de morts ne pouvait qu’être supérieur, en raison surtout de la densité urbaine de Gaza, un tout petit territoire où vivent 2,3 millions de personnes.
Les conditions de vie de la population sont d’autant plus alarmantes que plus d’1,5 million de personnes ont fui du nord de la bande vers le sud, s’entassant dans des camps de fortune dans le plus grand dénuement, sans soins et sans nourriture. Selon l’ONU, la famine pourrait sévir dans les prochaines semaines.
Article écrit par : Awa Sanga
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