Article opinion écrit par la contributrice : Simone Baldé
Au Sénégal, un projet de santé commune entre humains et animaux lançait, suscite un débat sur l’égalité de santé. De nombreux Sénégalais ont du mal à accéder aux soins de base, mais devrions-nous prioriser la santé humaine par rapport aux animaux?
D’un côté, les partisans de ce projet avancent l’argument selon lequel la santé humaine et animale est étroitement liée. En effet, les maladies zoonotiques, telles que la rage ou la grippe aviaire, peuvent se propager des animaux aux humains et vice versa, menaçant ainsi la santé publique. En investissant dans la santé animale, on pourrait réduire le risque de transmission et protéger la population dans son ensemble.
De ce fait, il est légitime de se demander si cette initiative n’est pas une déviation des priorités de santé publique au Sénégal. Dans un pays où de nombreuses personnes n’ont pas accès aux soins de base, où les infrastructures médicales sont souvent insuffisantes et où le personnel de santé est en sous-effectif, ne devrait-on pas concentrer nos efforts sur l’amélioration de la santé humaine avant de considérer la santé animale ?
Les ressources sont limitées et les choix doivent être faits en fonction des besoins les plus urgents de la population. Investir dans la santé animale peut certes avoir des avantages à long terme, mais si cela se fait au détriment de la santé humaine immédiate, cela soulève des questions éthiques et pratiques. Le projet de santé commune entre humains et animaux au Sénégal est une initiative louable qu’on devrait examiner attentivement.
Article opinion écrit par la contributrice : Simone Baldé
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