Article opinion écrit par la contributrice : Fatim Diawara
Nous nous sommes unis en 2005, et cinq ans plus tard, j’ai rejoint mon mari en Côte d’Ivoire. À cette époque, j’avais 30 ans et nos deux premiers enfants étaient âgés de quatre et six ans. Mon mari, qui faisait des allers-retours entre les deux pays, m’a aidée à ouvrir un commerce.
Comme beaucoup d’autres, nous avons été durement touchés par cette crise. Donc, la maison où nous vivions, appartenant à mon mari, a été notre principal refuge. Cependant, nos activités commerciales ont souffert, et nous avons dû puiser dans nos économies pour subvenir aux besoins de notre famille.
Je suis une femme qui n’avait jamais quitté mon pays avant de me marier. Nous avons choisi de nous installer en Côte d’Ivoire, où il possédait plusieurs biens, avant la crise de 2010.
En 2015, mon mari a pris la décision de retourner en Guinée pour gérer ses affaires là-bas, laissant notre famille séparée pendant deux ans et demi en raison de la situation économique difficile. Malgré la distance, il continuait à nous soutenir financièrement, envoyant de l’argent régulièrement pour les besoins quotidiens et la scolarité de nos enfants.
Mais, il est revenu l’année dernière pour un bref séjour peu après la naissance de notre quatrième enfant. Cependant, peu de temps après cet événement heureux, il est reparti, laissant à nouveau notre famille dans l’attente de jours meilleurs.
Deux mois après, un matin à mon réveil, des gens sonnent, je viens ouvrir: c’est une dame et son mari. Ils sont venus me présenter le titre de propriété de la maison, m’expliquant qu’ils ont acheté la maison.
Je suis tombée des nues, mon mari a tout vendu et, est parti s’installer dans un autre pays avec une autre femme. Aujourd’hui, je suis devenue lavandière pour payer une maison en bois que je loue dans une banlieue d’Abidjan.
Article opinion écrit par la contributrice : Fatim Diawara
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