Article écrit par le créateur de contenu : Ousmane Justin Ndiaye.
Dans les couloirs de la République, un vent de changement souffle depuis l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye. Cent jours se sont écoulés depuis la prise de fonction de son gouvernement, et les avis sont partagés quant aux premiers pas de cette nouvelle administration.
En tant que modeste citoyen, je me permets de partager mes réflexions sur cette période inaugurale.
Nominations et népotisme : Une ombre au tableau
La rupture annoncée par le Président Faye devait marquer une nouvelle ère de transparence et de mérite dans la gestion des affaires publiques. Cependant, certaines nominations ministérielles ont suscité des interrogations légitimes parmi les citoyens. Le spectre du népotisme semble planer sur certaines de ces décisions, jetant une ombre sur les promesses de changement.
Des compatriotes de plus en plus nombreux expriment leur désarroi face à des choix qui, selon eux, ne répondent pas toujours aux critères de compétence et de mérite. Cette perception de favoritisme nuit à la crédibilité du gouvernement et à la confiance que le peuple place en ses dirigeants. Il est essentiel de rappeler que la rupture ne doit pas être une simple façade, mais une transformation profonde des pratiques politiques.
Leçons de l’histoire et de la foi : la Sourate des Poètes
Pour mieux comprendre les enjeux actuels, il est pertinent de se tourner vers les enseignements du passé et les références spirituelles. Dans le Saint Coran, la Sourate 26 – Les Poètes nous offre des pistes de réflexion sur les avantages et les coûts d’un cadre de partenariat politique. Les versets 41 et 42 mettent en lumière l’importance de la clarté et de l’équité dans les relations de pouvoir.
Vers 41 : « Puis, lorsque les magiciens arrivèrent, ils dirent à Pharaon : « Y aura-t-il vraiment une récompense pour nous, si nous sommes les vainqueurs ? » »
Verset 42 : Pharaon dit : « Oui, bien sûr, vous serez alors parmi mes proches ! »
Ces versets illustrent la nécessité de définir clairement les attentes et les récompenses avant de s’engager dans une mission. Les magiciens de Pharaon ont eu l’intelligence de poser des conditions avant de servir, une attitude qui peut servir de leçon aux acteurs politiques d’aujourd’hui.
La nouvelle pensée managériale : E2M et l’intelligence artificielle
Dans notre ère moderne, l’École de Management moderne (E2M) et l’intelligence artificielle offrent des perspectives nouvelles pour une collaboration éthique et transparente. Les contrats d’entente doivent spécifier clairement les buts, les tâches et les obligations de chaque partie. Cette clarté permet de prévenir les malentendus et les abus de pouvoir.
Les principes de rectitude et de droiture, mis en avant par l’E2M, sont essentiels pour instaurer un partenariat gagnant-gagnant. Les rôles, la durée des mandats, les effets escomptés et la nature des rémunérations doivent être explicitement mentionnés. Cette approche permet de s’assurer que tous les signataires sont impliqués et engagés dans la réalisation des objectifs communs.
Retour sur les 100 Jours : une victoire multidimensionnelle
La victoire du Président Bassirou Diomaye Faye lors des élections présidentielles du 24 mars 2024 a été marquée par une série d’événements majeurs. Les séances de pourparlers et la campagne électorale ont été relayées par la presse citoyenne, offrant une couverture exhaustive des enjeux et des aspirations du peuple.
L’appel au soutien inclusif en faveur de Diomaye Faye a été lancé par des professionnels de la politique, galvanisant les foules en quête de rupture. Les jeunes, en particulier, ont été mobilisés sous la houlette de Soxna Aminata Touré, une figure emblématique de la démocratie et du leadership féminin. Sa feuille de route, axée sur un Sénégal souverain, juste et prospère, a résonné auprès de nombreux citoyens.
Repositionnement des Alliés : Une question de mérite
À présent, certains alliés de la coalition présidentielle ont été récompensés par des postes ministériels et administratifs. Cependant, une majorité se pose des questions sur les critères de sélection. Les choix de nomination semblent parfois dictés par des considérations politiques plutôt que par le mérite et les compétences.
Une étude récente souligne que parmi les bénéficiaires de ces postes, aucun n’a été sélectionné sur la base de lettres de motivation ou de démonstration de compétences. Tout semble se faire sous la dictée du chef, laissant peu de place à la transparence et à l’équité.
Conclusion : Une réflexion introspective nécessaire
Les 100 jours du Gouvernement de rupture invitent à une réflexion introspective sur les pratiques politiques en cours. Gagner ensemble et gouverner ensemble doit être synonyme de respect et de transparence. Les leçons tirées de l’histoire et des enseignements spirituels doivent guider nos actions vers une gouvernance plus éthique et équitable.
Cet article reflète le contenu d’une réunion mensuelle du parti intitulée « Regard introspectif suite aux 100 jours avec Pastef ». Il s’agit d’une réflexion sur le gain politique escompté suite au soutien massif apporté à Bassirou Diomaye Faye. Ce regard critique est essentiel pour assurer que les promesses de rupture se traduisent en actions concrètes et bénéfiques pour tous les citoyens.
Article écrit par le créateur de contenu : Ousmane Justin Ndiaye, Consultant Indépendant
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