La récente journée nationale des Daara, présidée le 28 novembre par le président Bassirou Diomaye Faye, n’a pas fait l’unanimité. La Fédération nationale des associations d’écoles coraniques du Sénégal a exprimé son mécontentement face à l’organisation de cet événement, accusant les autorités d’un manque de considération à leur égard.
Adama Seck, porte-parole de la fédération, a vivement critiqué les organisateurs, en particulier le ministère de l’Éducation nationale. « Nous sommes indignés par l’attitude inappropriée des organisateurs. Il y a eu un manque de dialogue préalable avec les responsables des Daara, malgré notre rôle crucial dans le système éducatif sénégalais », a-t-il déclaré sur Iradio.
Selon M. Seck, les membres de la fédération auraient été écartés des préparatifs, une démarche qu’il qualifie de marginalisante. Il dénonce également des manquements dans le protocole de l’événement, qu’il considère comme un affront.
« Le traitement réservé aux responsables de la fédération n’a pas respecté les normes de courtoisie et de considération. Cela a généré des tensions inutiles et des humiliations », a-t-il ajouté.
La fédération, qui joue un rôle essentiel dans la structuration des écoles coraniques à travers le pays, estime que leurs voix n’ont pas été représentées durant cette journée dédiée à l’éducation religieuse.
Ce mécontentement relance le débat sur l’intégration et la reconnaissance des écoles coraniques dans le système éducatif sénégalais. Si cette journée se voulait un moment de célébration et de valorisation des Daara, les critiques de la fédération rappellent l’importance d’un dialogue inclusif avec les acteurs concernés pour éviter des frustrations similaires à l’avenir.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mise en ligne : 01/12/2024
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