L’incivisme au Sénégal est devenu un problème préoccupant qui affecte divers aspects de la vie quotidienne et sociale du pays.
Ce phénomène se manifeste sous différentes formes, notamment à travers l’indiscipline routière, l’occupation anarchique de l’espace public, le dépôt des ordures dans les rues et un manque général de respect des lois et du bien commun.
L’un des aspects les plus visibles de cet incivisme est la gestion chaotique de l’espace public. Les rues et les trottoirs, qui devraient être des lieux de circulation pour tous, sont souvent envahis par des marchands ambulants, des mécaniciens ou des organisateurs d’événements sociaux tels que les baptêmes ou les veillées religieuses.
Ces occupations illégales créent des embouteillages, rendent les déplacements difficiles et génèrent une pollution sonore importante. Malheureusement, ces pratiques se poursuivent souvent sous le regard complaisant des autorités, ce qui contribue à un sentiment d’impunité et renforce ces comportements inciviques.
Un autre aspect préoccupant de l’incivisme au Sénégal est le dépôt anarchique des ordures dans les rues, malgré les interdictions formelles. Ce problème d’insalubrité est amplifié par le manque de civisme des citoyens, qui n’hésitent pas à jeter leurs déchets dans des lieux non prévus à cet effet, contribuant ainsi à la dégradation de l’environnement urbain.
Les conséquences sont multiples : obstruction des canaux de drainage, prolifération de maladies et défiguration des paysages urbains. Les autorités, bien que conscientes de ce fléau, peinent à faire respecter les lois et à instaurer une véritable culture de la propreté.
L’indiscipline routière est également un fléau majeur. Traverser une autoroute à pied, une pratique dangereuse et illégale, reste pourtant courante. Malgré l’amende de 50 000 FCFA et le risque d’une peine d’emprisonnement de 24 heures pour les contrevenants, cette mesure semble insuffisante pour dissuader les citoyens de mettre leur vie en danger et de perturber la circulation.
Ce manque de civisme est en partie attribué à une crise de valeurs chez la nouvelle génération, marquée par un déficit de modèles de référence et d’éducation civique. Le système éducatif, tout comme l’influence des institutions religieuses et culturelles, joue un rôle crucial dans la formation des citoyens responsables. Pourtant, il semble que ces systèmes n’ont pas réussi à inculquer aux jeunes le respect des normes sociales et de l’environnement.
Pour remédier à cette situation, il serait nécessaire de renforcer l’éducation civique dès le plus jeune âge, de revoir les politiques de gestion de l’espace public, d’instaurer des systèmes efficaces de gestion des déchets et d’appliquer plus rigoureusement les lois existantes. Par ailleurs, des campagnes de sensibilisation sur l’importance du civisme et de la citoyenneté pourraient aider à changer progressivement les mentalités et à encourager un comportement plus respectueux au sein de la société sénégalaise.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Awa D.
Mis en ligne : 22/12/2024
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