Jeudi soir, les rues de Touba et Mbacké ont été secouées par une manifestation sans précédent des conducteurs de mototaxis. Un véritable cortège de motos en furie a dévalé les artères principales, klaxonnant et accusant ouvertement le Premier ministre de trahison.
Les chauffeurs, unis par une même colère, ont scandé des slogans virulents, notamment « Sonko, défaillant -bi », dénonçant ce qu’ils considèrent comme un abandon cruel de la part des autorités.
Pour Moustapha Thiam, porte-parole des manifestants, la déception est amère : « Celui que nous considérions comme un messie est en train de nous détruire, de nous étrangler », a-t-il déclaré. Selon les conducteurs de Jakarta, l’État leur avait promis des mesures de gratuité dans le cadre de l’immatriculation de leurs engins.
Cependant, la réalité est bien différente : la mutation de leurs motos coûte 55 000 francs CFA, tandis que l’assurance s’élève à 22 000 francs, soit un total d’environ 100 000 francs pour finaliser l’immatriculation. Des coûts qui, selon eux, ne correspondent en rien aux promesses faites. « Nous nous sentons trahis, abandonnés, étranglés et ruinés », ont ajouté les manifestants.
Cet acte de protestation, bien que pacifique, constitue un avertissement clair de la part des conducteurs de mototaxis. Ils ont promis de revenir en force si la décision n’est pas révisée. « Si l’État persiste dans son attitude, nous serons contraints d’aller plus loin », ont-ils affirmé.
Face à cette montée de tension, des sources évoquent un possible revirement des autorités, qui auraient l’intention de modifier certaines dispositions afin de calmer les esprits. Les conducteurs attendent désormais une réponse rapide.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 10/01/2025
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