Le vol de téléphones portables au Sénégal est devenu une véritable plaie sociale. Ce phénomène, déjà préoccupant, a pris une tournure encore plus alarmante avec la multiplication des vols effectués à bord de motos, où des individus arrachent des téléphones dans la rue avant de disparaître en trombe. Ce mode opératoire, bien rodé, cause un sentiment d’insécurité croissant dans les zones urbaines, notamment à Dakar. Il est urgent que les autorités et les entreprises privées prennent des mesures concrètes pour endiguer cette menace.
Les vols de téléphones à bord d’une moto sont devenus monnaie courante, frappant indistinctement les jeunes comme les personnes âgées. Ces voleurs, souvent bien organisés, profitent des embouteillages, des quartiers mal éclairés et de l’inaction des forces de l’ordre pour sévir. Résultat : les victimes se retrouvent démunies, non seulement de leur téléphone, mais également des informations personnelles et professionnelles qu’il contient.
Plus qu’un simple désagrément, ce fléau illustre les failles dans la sécurité urbaine et la réactivité des autorités. Pourquoi ces vols continuent-ils à proliférer alors que des solutions existent ?
Il est incompréhensible qu’un problème aussi répandu ne suscite pas une réaction plus ferme de l’État. La présence policière dans les zones sensibles est insuffisante, et les plaintes des victimes sont souvent traitées avec une nonchalance exaspérante.
Le gouvernement doit impérativement mettre en place des mesures dissuasives :
Renforcer les patrouilles dans les quartiers à risque, notamment aux heures de pointe. Installer des caméras de surveillance dans les zones sensibles pour identifier et appréhender les délinquants. Durcir les sanctions pour les vols avec violence, afin de décourager les récidivistes. Les opérateurs de téléphonie mobile, en particulier Sonatel, ne peuvent pas se contenter d’observer cette crise. Leur rôle pourrait être déterminant dans la lutte contre le vol de téléphones, notamment en facilitant la géolocalisation des appareils volés.
Actuellement, les services de géolocalisation sont souvent coûteux et compliqués à mettre en œuvre pour le consommateur moyen. Pourquoi ne pas proposer un système simple et accessible à tous ? Une application mobile intégrée ou un service gratuit pour bloquer ou localiser un téléphone volé serait un pas dans la bonne direction. De telles initiatives ne seraient pas seulement utiles aux victimes, elles décourageraient aussi les voleurs.
La lutte contre ce phénomène ne saurait être l’affaire de l’État et des opérateurs téléphoniques seuls. Les citoyens eux-mêmes doivent se montrer vigilants et coopérer en signalant les incidents et en évitant d’exposer leurs téléphones dans des endroits à risque.
Au-delà des pertes individuelles, ces vols contribuent à donner une mauvaise image de la sécurité au Sénégal, notamment auprès des touristes et des investisseurs. Le message est clair : il est temps d’agir. Le gouvernement, Sonatel et les citoyens doivent conjuguer leurs efforts pour reprendre le contrôle.
Faute de mesures concrètes, le vol de téléphones continuera d’être un symptôme de l’insécurité ambiante et d’un laxisme collectif qui devient insupportable.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Jacques Ndour.
Mis en ligne : 25/01/2025
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