En Haïti, les attaques de gangs se propagent dans des quartiers jusqu’alors épargnés, notamment à Kenscoff, un faubourg de Port-au-Prince. Cette semaine, des individus armés ont attaqué la zone, causant au moins 40 morts.
La police a sollicité des renforts pour repousser l’assaut, qui dure depuis huit jours. Le maire de Kenscoff, Jean Massillon, a imputé l’attaque à la coalition de gangs Viv Ansanm, précisant que les assaillants se déplacent de maison en maison, tirant sans distinction.
Les victimes comprennent des pasteurs, des enseignants et des enfants, bien que le bilan soit probablement plus élevé, les autorités n’ayant pas encore accès à toutes les zones du quartier. Kenscoff abrite de nombreux politiciens et chefs d’entreprise, ainsi que des travailleurs des classes populaires.
Les gangs contrôlent actuellement 85 % de Port-au-Prince, et le secrétaire général des Nations Unies a averti qu’ils pourraient bientôt prendre le contrôle total de la capitale. L’attaque de Kenscoff est survenue peu après des avertissements du gouvernement et de la police concernant des attaques imminentes.
L’assaut, qui a débuté le 27 janvier, a forcé plus de 1 660 personnes à fuir leur domicile, selon l’Organisation internationale pour les migrations. La violence des gangs a conduit à plus d’un million de déplacés ces dernières années.
Un syndicat de police a affirmé que l’attaque aurait pu être évitée avec un meilleur équipement, comme des hélicoptères et des véhicules tout-terrain, ainsi que des fonds pour le renseignement. Il a également critiqué la négligence des autorités face à la protection des vies et à la sécurité publique.
Article écrit par : Claude Yanga
Mis en ligne : 04/02/2025
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