Elon Musk, autrefois perçu comme un génie visionnaire de la technologie, semble aujourd’hui davantage impliqué dans les stratégies politiques de Donald Trump que dans la révolution électrique qu’il prônait. Son soutien affiché à l’ancien président américain et à des partis d’extrême droite en Europe l’a propulsé au rang de figure politique influente, au risque de fragiliser l’image de ses propres entreprises.
Tesla, fleuron de l’industrie des véhicules électriques, subit déjà les conséquences de ce virage idéologique, avec une chute marquée des ventes sur certains marchés clés.
L’impact de cette prise de position ne s’est pas fait attendre. En Allemagne et en France, où Musk affiche publiquement son soutien à l’AfD, les ventes de Tesla ont chuté de 60 % en début d’année, alors même que le marché de l’électrique restait stable. Cet effondrement illustre une réalité simple : pour beaucoup de consommateurs, l’adhésion politique d’un patron peut influencer leurs choix d’achat. Tesla, longtemps symbole de modernité et d’innovation, risque aujourd’hui d’être perçue comme le jouet d’un milliardaire aux ambitions idéologiques discutables.
Mais malgré cette défiance, Musk n’est pas totalement perdant. L’homme d’affaires a su sécuriser des contrats juteux avec le gouvernement américain. Son dernier coup de maître ? Un accord de 400 millions de dollars avec le département d’État pour la fourniture de Cybertrucks blindés. Ironie du sort, celui qui dénonce régulièrement l’assistanat et les dépenses publiques n’hésite pas à bénéficier des largesses de l’État pour renflouer son entreprise. Ce double discours, entre austérité prônée et financement public opportuniste, en dit long sur la véritable stratégie de Musk : maximiser ses intérêts, quitte à jouer sur tous les tableaux.
Face à cette posture ambivalente, les consommateurs réagissent. De plus en plus de propriétaires de Tesla envisagent de revendre leur véhicule, tandis que d’autres refusent désormais d’acheter une marque qui, selon eux, alimente une idéologie inquiétante. Si les appels au boycott restent difficiles à quantifier, la défiance à l’égard de Musk grandit, et avec elle, un risque réel pour l’avenir de Tesla. Le cas de ce milliardaire illustre bien une tendance de plus en plus visible : dans un monde où l’engagement politique devient central, les patrons ne peuvent plus dissocier leur image personnelle de celle de leur entreprise.
Elon Musk pensait sans doute que son aura suffirait à maintenir Tesla à flot, malgré ses prises de position controversées. Mais les consommateurs d’aujourd’hui ne sont plus de simples spectateurs ; ils votent avec leur portefeuille. À trop vouloir peser sur l’échiquier politique, Musk risque de voir son empire vaciller. Entre business et convictions, il devra bientôt choisir.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Laye Wade.
Mis en ligne : 17/02/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.