Le fondateur de Meta, Mark Zuckerberg, a comparu lundi devant le tribunal fédéral de Washington, donnant le coup d’envoi à un procès très attendu pour pratiques anticoncurrentielles. Troisième fortune mondiale, le patron du géant californien est accusé d’avoir étouffé la concurrence en rachetant deux de ses plus redoutables rivaux : Instagram et WhatsApp.
Première personnalité appelée à la barre, Zuckerberg s’est vu confronté aux accusations de la Federal Trade Commission (FTC), l’agence américaine de protection des consommateurs, qui reproche à Meta d’avoir sciemment abusé de sa position dominante pour renforcer son hégémonie sur le marché des réseaux sociaux.
Au cœur du dossier, deux opérations majeures : le rachat d’Instagram en 2012 pour un milliard de dollars, suivi de celui de WhatsApp en 2014 pour la somme colossale de 19 milliards. Déposée initialement sous l’administration Trump, il y a cinq ans, la plainte de la FTC soutient que ces acquisitions visaient moins à innover qu’à éliminer toute menace concurrentielle.
L’enjeu est de taille. Si la justice donnait raison à l’agence fédérale, Meta pourrait être contrainte de se séparer de ces deux plateformes stratégiques. Un scénario qui, s’il se concrétisait, marquerait un tournant historique dans la régulation du secteur technologique.
Ce procès s’inscrit dans une série de cinq grandes actions antitrust engagées récemment par les autorités américaines contre les géants du numérique, dans une volonté affichée de freiner des pratiques jugées monopolistiques. Le face-à-face judiciaire devrait durer huit semaines, sous le regard attentif des observateurs du monde entier.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 15/04/2025
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