Une frapp américaine sur le port pétrolier de Ras Isa, situé sur les rives de la mer Rouge, a provoqué la mort d’au moins 38 personnes, selon un bilan communiqué vendredi matin par les rebelles houthis.
Des dizaines d’autres ont été blessées, dans ce qui s’annonce comme l’attaque la plus meurtrière depuis le lancement des frappes américaines, le 15 mars dernier, sur décision de l’ancien président Donald Trump.
Parmi les victimes, figurent des secouristes et des civils employés sur le site, selon les autorités rebelles, qui dénoncent une « agression totalement injustifiée et une violation flagrante de la souveraineté et de l’indépendance du Yémen ». Le port de Ras Isa est une infrastructure stratégique pour l’exportation de pétrole brut du pays.
Dans un communiqué publié peu après la frappe, le Commandement central américain a justifié l’opération en déclarant que « les forces américaines ont pris des mesures pour éliminer cette source de carburant pour les terroristes houthis soutenus par l’Iran, et les priver des revenus illégaux qui financent leurs efforts de terreur dans toute la région depuis plus de dix ans ».
Le Pentagone assure que l’objectif n’était pas de viser la population yéménite : « Cette frappe n’était pas destinée à nuire au peuple du Yémen, qui souhaite à juste titre se débarrasser du joug de l’asservissement des Houthis et vivre en paix », précise encore le communiqué.
Les Houthis, soutenus par l’Iran selon Washington, ont pris le contrôle de la capitale Sanaa en 2015. Depuis, ils affrontent une coalition dirigée par l’Arabie Saoudite et soutenue militairement par les États-Unis, dans un conflit qui a plongé le pays dans l’une des pires crises humanitaires au monde.
La frappe sur Ras Isa marque un nouveau tournant dans l’escalade des tensions régionales, au moment où les efforts diplomatiques semblent au point mort.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 18/04/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.