La procédure de mise en accusation d’anciens ministres liés à la gestion des fonds anti-Covid, la sortie musclée de Thierno Alassane Sall contre les autorités en place, ainsi que la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale en Côte d’Ivoire, dominent l’actualité des quotidiens parvenus ce mercredi à NotreContinent.
Sur le front de la reddition des comptes, Libération annonce que l’Assemblée nationale pose « l’Acte 1 » de la mise en accusation d’anciens ministres dans l’affaire des Fonds Covid.
« Le président de l’Assemblée nationale a convoqué ce jour le bureau, puis la conférence des présidents de l’institution. Les deux rencontres sont prévues respectivement à 11h et 12h. Selon nos informations, les mises en accusation, demandées par le parquet général, seront à l’ordre du jour », rapporte le quotidien.
En écho, L’Observateur titre en Une : « L’Assemblée nationale entre dans le vif du sujet ». Le journal précise que le président Malick Ndiaye a convoqué le Bureau pour l’informer officiellement de la saisine du parquet et de l’ouverture de la procédure visant les anciens ministres Mansour Faye et Moustapha Diop. Une seconde réunion est ensuite prévue avec la Conférence des présidents pour établir le calendrier des travaux parlementaires.
L’As confirme de son côté que « l’Assemblée déclenche aujourd’hui la procédure de mise en accusation des anciens ministres du régime de Macky Sall impliqués dans la gestion des fonds Force-Covid-19 ».
En politique, WalfQuotidien revient sur la sortie médiatique du député d’opposition Thierno Alassane Sall, qui s’est exprimé en l’absence d’un débat direct avec le Premier ministre Ousmane Sonko. « À défaut d’un face-à-face avec le Premier ministre, le député Thierno Alassane Sall a fait face à la presse. Et c’est pour peindre un tableau sombre de la situation économique où tous les clignotants sont rouges », écrit le journal.
Même son de cloche chez L’Info, qui note que « Thierno Alassane Sall peint un tableau noir ». EnQuête relaie les propos du leader de la République des valeurs : « Rien ne bouge ». Il dénonce une économie en panne et pointe les difficultés dans plusieurs secteurs malgré plus d’un an d’exercice du pouvoir par la nouvelle équipe.
Toujours sur le continent, la presse se penche également sur la décision du tribunal de première instance d’Abidjan qui a radié Tidjane Thiam de la liste électorale, estimant que le candidat du PDCI avait perdu sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription en 2022.
La juge a en effet considéré que M. Thiam avait perdu la nationalité ivoirienne en acquérant la nationalité française, conformément à l’article 48 du Code de la nationalité.
Pour EnQuête, cette décision ravive des tensions identitaires : « Ouattara réveille les démons de la division », dans un pays encore marqué par le traumatisme de l’Ivoirité. Sud Quotidien titre de façon lapidaire : « Tidjane Thiam out », en rappelant que le président actuel, Alassane Ouattara, avait lui-même été écarté de la présidentielle de 2000 pour cause de « nationalité douteuse ».
Plus virulent, L’As barre sa Une avec cette mise en garde : « Ouattara joue avec des allumettes ». Le journal s’interroge : « Doit-on craindre le pire pour la Côte d’Ivoire ? » avant d’alerter sur un possible retour aux divisions qui ont jadis plongé le pays dans le chaos.
Enfin, Le Soleil braque les projecteurs sur la situation difficile des internes dans les hôpitaux. Ces praticiens en formation spécialisée dénoncent un quotidien fait de précarité et de lourdes responsabilités.
« Longtemps perçu comme un passage prestigieux vers la spécialisation médicale, le concours d’internat attire chaque année de nombreux étudiants. Mais derrière le rêve se cache une réalité plus complexe : conditions de travail éprouvantes, statut flou, rémunération jugée insuffisante, difficultés d’insertion… », souligne le journal. Les internes réclament aujourd’hui une revalorisation de leur statut et un avenir plus clair.
De la politique aux tribunaux, en passant par les hôpitaux, cette journée de presse dessine les contours d’une actualité marquée par les remises en question, les appels à la justice et les revendications sociales.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 23/04/2025
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