Non qualifiée sur le terrain pour la CAN 2025, la Guinée refuse de baisser les bras. À moins de sept mois du coup d’envoi de la compétition qui se tiendra au Maroc, la Fédération guinéenne de football (FGF) a officiellement annoncé, ce lundi, avoir saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne.
Cette démarche représente une ultime tentative pour inverser la décision de la Confédération africaine de football (CAF) et permettre au Syli National de participer à la phase finale de la CAN 2025. Le 19 novembre 2024, la Guinée s’était inclinée face à la Tanzanie (1-0) lors de la dernière journée des éliminatoires, terminant troisième de son groupe et se voyant éliminée. Cependant, la FGF avait rapidement déposé une réclamation contre la Tanzanie, l’accusant d’avoir aligné un joueur avec un numéro de maillot erroné.
L’enjeu porte sur le défenseur tanzanien Muhamed Ibrahim Ame, qui avait disputé la rencontre avec le numéro 26, alors que la feuille de match officielle indiquait le numéro 24. Pour la Guinée, cette erreur administrative remet en cause la validité du match et justifie une victoire sur tapis vert, synonyme de qualification pour la CAN 2025.
Dans un premier temps, le Jury disciplinaire de la CAF avait jugé la plainte recevable sur la forme, mais infondée sur le fond. Selon l’instance, l’erreur sur le numéro de maillot ne constitue pas une irrégularité grave suffisante pour entraîner une disqualification. La FGF a alors fait appel. Après une audience tenue la semaine dernière, le Jury d’appel de la CAF a confirmé la décision initiale et rejeté le recours, comme l’a indiqué la Fédération guinéenne ce lundi.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Dénonçant « de graves manquements aux droits procéduraux les plus élémentaires (…) tout au long de la procédure », la FGF affirme que « ces irrégularités ont privé le Jury d’appel des éléments nécessaires à une juste appréciation des faits ». Selon elle, la délégation guinéenne n’a pas eu accès à l’intégralité du dossier, s’est vue refuser la présentation de preuves clés, et a été tenue à l’écart de certains échanges cruciaux.
Face à ces dysfonctionnements allégués, la FGF se tourne désormais vers le TAS, qui, selon ses termes, « garantira une procédure pleinement équitable, dans le respect des standards internationaux de justice sportive et saura corriger les effets des violations procédurales dont elle a été victime ».
Si le TAS venait à donner raison à la Guinée, cela pourrait entraîner un retournement inédit pour le Syli National et ouvrir un précédent en matière d’irrégularités administratives dans le cadre de la CAN 2025.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 16/06/2025
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