Le récent retrait de l’État dans le financement des clubs sénégalais, annoncé le 19 février 2025 par le ministère des Sports, marque un tournant inquiétant pour le football national. Cette décision de mettre fin au soutien public aux équipes engagées en compétitions africaines interclubs, comme la Ligue des champions ou la Coupe CAF, est un signal négatif pour l’avenir du sport sénégalais.
Depuis plusieurs années, le financement des clubs sénégalais constituait un levier important pour permettre à ces derniers de rivaliser sur la scène continentale. Or, en supprimant ce soutien, l’État laisse les clubs seuls face à des dépenses parfois insurmontables : déplacements, hébergements, équipements ou primes aux joueurs. Le financement des clubs sénégalais par des moyens propres est certes souhaitable, mais il doit s’inscrire dans un cadre progressif et accompagné, ce qui n’est clairement pas le cas ici.
Le financement des clubs sénégalais est d’autant plus crucial que ces derniers évoluent dans un environnement où les compétiteurs nord-africains ou sud-africains disposent d’un solide soutien étatique et privé.
En comparaison, la décision sénégalaise creuse un fossé qui pourrait s’avérer fatal à la compétitivité des équipes locales. Sans une aide structurelle, le risque d’abandon ou de mauvaises performances sur le plan continental est élevé, avec des répercussions négatives sur l’image du football sénégalais.
De plus, ce retrait impacte directement les jeunes joueurs et les techniciens qui, faute de moyens, risquent de voir leurs carrières et leurs projets compromis. Le financement des clubs sénégalais ne doit pas être considéré comme une simple dépense publique, mais comme un investissement stratégique pour la jeunesse, la cohésion sociale et le rayonnement international du pays.
La décision de l’État de se désengager du financement des clubs sénégalais est une erreur lourde de conséquences. Il est urgent que les autorités revoient cette politique et rétablissent un soutien adapté qui garantisse aux clubs sénégalais les moyens nécessaires pour défendre dignement leurs couleurs à l’échelle africaine.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Saliou Seck.
Mis en ligne : 29/06/2025
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