Un coup de couteau fatal : Violence conjugale à Yeumbeul - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Fait divers | Par Emmanuel | Publié le 29/06/2025 05:06:15

Un coup de couteau fatal : Violence conjugale à Yeumbeul

La récente affaire de violence conjugale à Yeumbeul, où une femme enceinte de six mois a poignardé son mari lors d’une dispute conjugale, soulève de nombreuses interrogations. Loin de se limiter à un fait divers, ce drame interroge la manière dont notre société perçoit la violence au sein du couple, surtout lorsqu’elle est exercée par une femme.

Dans un pays comme le Sénégal, les cas de violence conjugale, bien qu’en augmentation, restent souvent sous-estimés lorsqu’ils concernent des femmes auteures. Pourtant, la violence conjugale à Yeumbeul montre clairement que l’enjeu n’est pas de désigner un genre coupable, mais de comprendre les ressorts émotionnels et sociaux qui mènent à l’irréparable. Le geste posé par cette femme enceinte, si condamnable soit-il, doit être lu à la lumière de son vécu émotionnel, de l’absence de soutien, et du climat toxique dans lequel évoluait ce couple.

Ce n’est d’ailleurs pas un cas isolé. En janvier 2025, un autre cas de violence conjugale à Thiès a défrayé la chronique : une femme, harcelée pendant des mois par son conjoint, a fini par l’asperger d’eau bouillante. Les témoignages des voisins et la plainte antérieure classée sans suite illustrent la négligence institutionnelle face aux signaux de détresse dans les foyers sénégalais. Cette situation fait écho à la violence conjugale à Yeumbeul, où un accompagnement psychosocial aurait pu désamorcer le drame.

À l’international, les approches évoluent. En Scandinavie, en avril 2025, un homme a été poignardé par sa conjointe à Oslo. Le couple, suivi depuis plusieurs mois par un centre de médiation familiale, avait pourtant montré des signes de rechute.

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Ce qui est marquant, c’est la réaction des institutions : l’affaire a été orientée vers une justice réparatrice, avec mise en place immédiate d’un encadrement thérapeutique pour les deux conjoints, dans une optique de protection mais aussi de reconstruction. La réponse, bien que juridiquement ferme, a intégré la notion de soin et de prévention.

De même, au Canada, en mars 2025, une affaire semblable a secoué Toronto : une femme enceinte a été arrêtée pour avoir blessé son mari dans un contexte de violences mutuelles. Plutôt que d’incarcérer immédiatement l’accusée, la justice ontarienne a privilégié un placement dans un centre de soutien psychologique, accompagné d’un suivi conjugal.

Dans tous ces exemples de Thiès à Toronto, en passant par Yeumbeul et Oslo la constante est la même : les tensions conjugales ignorées ou mal encadrées peuvent mener à des drames. Une politique publique de médiation, de suivi psychologique, et d’alerte sociale est plus que nécessaire pour éviter que les foyers ne deviennent des lieux de violence.

La violence conjugale à Yeumbeul ne doit pas être traitée comme un simple fait criminel, mais comme le symptôme d’un système de soutien familial défaillant. La réponse pénale doit être équilibrée par une approche réparatrice et humaine, qui protège sans punir aveuglément, et qui soigne au lieu de briser davantage.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : FaBintou Lô.
Mis en ligne : 29/06/202
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Nadine
voila danio wara khol lou takh moudefko mom dakh teuboul rk deffko wala déssé weurr
Le 2025-06-29 18:08:06

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