Les quotidiens sénégalais reçus ce jeudi à NotreContinent reviennent largement sur les réactions du chef de l’État face aux récentes bavures policières présumées, les tensions sécuritaires aux frontières et les remous au sein de la Fédération sénégalaise de football. Une revue de presse dominée par un mot d’ordre présidentiel : vérité, justice et fermeté.
Face aux décès survenus lors d’interventions policières à Cambérène (Dakar) et Rosso (Saint-Louis), le président Bassirou Diomaye Faye exige des comptes. “Diomaye exige des têtes et toute la vérité”, titre L’Info, illustrant la détermination du chef de l’État à faire toute la lumière sur ces drames.
S’exprimant mercredi à son retour d’Espagne, où il participait à une conférence sur le financement du développement, le président a indiqué avoir instruit le ministre de l’Intérieur de diligenter des enquêtes “en toute impartialité”. À Cambérène, deux civils auraient perdu la vie, tandis qu’à Rosso, un autre décès a été signalé. “Si des sanctions s’imposent, elles doivent être prises avec toute la fermeté nécessaire”, a martelé le chef de l’État sur les antennes de la RTS.
Le Soleil souligne que ces morts “ne peuvent jamais être considérées comme une banalité”, reprenant les propos du président qui appelle à “situer les responsabilités” sans complaisance. L’As parle de “sanctions exemplaires”, et Vox Populi va plus loin : “Deux policiers sont déjà aux arrêts” dans le cadre de l’affaire de Rosso. Le président condamne sans équivoque des “scènes insoutenables et inacceptables”.
Pendant ce temps, Le Quotidien se penche sur les multiples postures d’Ousmane Sonko, qualifiant sa stratégie de “jeu multifaces”. Comparé au “dieu aux mille visages” de la série Game of Thrones, le Premier ministre serait à la fois “simple citoyen”, “chef de parti” et “chef du gouvernement”, jouant sur plusieurs tableaux pour, selon le journal, jouir des avantages liés à chacun de ces rôles. Une gymnastique politique qui interroge : dans quel cadre juridique ranger ce triple personnage ?
Sur le front sécuritaire, L’Observateur sonne l’alarme après les attaques djihadistes contre l’armée malienne, notamment à Diboli, localité frontalière du Sénégal. Dans un entretien exclusif, l’ancien chef d’état-major, le général Mamadou Mansour Seck, appelle à la vigilance : “Il ne faut pas dormir sur nos lauriers. Il ne faut surtout pas attendre.”
Il plaide pour un renforcement du renseignement, une implication accrue des populations et une posture de défense permanente. “La guerre contre le terrorisme est asymétrique et permanente”, avertit-il, insistant sur la nécessité d’une riposte préventive.
Enfin, EnQuête s’intéresse à l’élection imminente à la tête de la Fédération sénégalaise de football. “Le fauteuil d’Augustin Senghor convoité”, titre le journal, qui annonce cinq candidats en lice. Parmi eux, Mady Touré, rival de toujours, et Abdoulaye Fall, figure plus discrète. Cette recomposition des alliances pourrait bien rebattre les cartes. Au-delà des ambitions personnelles, c’est l’avenir de la gouvernance du football sénégalais qui se joue, rappelle le quotidien.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 03/07/2025
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