Kaolack, encore un drame : Trop, c’est trop ! - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Fait divers | Par Maimouna | Publié le 25/07/2025 09:07:15

Kaolack, encore un drame : Trop, c’est trop !

Jeudi dernier, un accident tragique s’est produit à Kaolack. Un véhicule de transport en commun dit « Cheikhou Chérif », lancé à vive allure, a tenté un dépassement par la droite avant de se renverser et de percuter des camions à l’arrêt. Résultat : un mort, plusieurs blessés, des familles brisées. Ce drame aurait pu être évité. Il ne s’agit pas d’un simple “fait divers”. C’est le symptôme d’un laisser-aller généralisé que nous dénonçons avec force.

Les véhicules “Cheikhou Chérif”, surnommés ainsi à cause de leur décoration religieuse, ne cessent de faire parler d’eux pour de mauvaises raisons. Leur vitesse excessive, les dépassements insensés, l’irrespect des règles élémentaires de conduite, et parfois même leur mauvais état mécanique sont devenus monnaie courante. Ces chauffeurs conduisent comme s’ils transportaient des sacs de mil, et non des êtres humains.

Il faut arrêter cette hécatombe. Car au-delà des tôles froissées, ce sont des vies humaines que l’on enterre. À quoi sert la foi brandie sur les pare-brises si la conduite, elle, est une insulte à la vie ?

Cet accident n’est pas une exception. Il est la conséquence directe d’un système qui ne fonctionne plus. Trop de permis de conduire sont obtenus sans compétence réelle. Trop de véhicules circulent sans contrôle technique rigoureux. Trop de chauffeurs font la loi sur les routes, en toute impunité.

L’État sénégalais ne peut plus se contenter de slogans ou de campagnes sporadiques de sensibilisation. Ce qui manque, c’est une réponse systémique, ferme, coordonnée. Des sanctions exemplaires. Une implication réelle des usagers.

Il est impératif d’associer les passagers et citoyens à cette lutte. Pourquoi ne pas permettre aux usagers de dénoncer en temps réel, auprès des forces de sécurité postées sur les routes, les comportements dangereux des chauffeurs ? Une ligne verte ou une application de signalement pourrait être mise en place. Les montages des gendarmes ne doivent plus seulement vérifier les papiers du véhicule, mais aussi interroger les passagers sur la conduite.

Ailleurs, comme au Rwanda ou au Ghana, des systèmes de surveillance à bord (caméras, GPS, contrôle de vitesse) sont déjà utilisés. Pourquoi pas au Sénégal ?

Ce drame de Kaolack n’est pas isolé. C’est le résultat d’un État trop laxiste, d’une société qui tolère l’inacceptable, et d’une complicité silencieuse face à des chauffards inconscients. Si rien n’est fait, nous continuerons à compter les morts, à pleurer nos proches, à dénoncer dans le vide.

Nous appelons à une réforme profonde et urgente du transport interurbain. Les chauffeurs inconscients doivent être retirés de la route. L’État doit assumer ses responsabilités. Et nous, citoyens, devons rompre le silence, car rester passifs, c’est être complices. Ce n’est pas une fatalité. C’est un choix politique. Changeons-le.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 25/07/2025

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