Des scandales à répétition : L’affaire du douanier en cavale - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Fait divers | Par Maimouna | Publié le 30/07/2025 09:07:15

Des scandales à répétition : L’affaire du douanier en cavale

Récemment, un fait divers a retenu l’attention de nombreux Sénégalais : la capture de Nguirane Ndiaye, douanier arrêté après plusieurs semaines de cavale. Cet agent des douanes avait été surpris en juin 2025 avec 50 kg de chanvre indien dissimulés dans sa voiture, avant de réussir à fuir les forces de l’ordre. Si cette arrestation peut sembler être une victoire pour la justice, elle soulève en réalité des questions bien plus profondes sur la fiabilité et l’intégrité de nos institutions. À travers cet événement, c’est toute la confiance des citoyens envers les services publics qui est sérieusement ébranlée. Les douanes, en tant qu’institution de contrôle et de sécurité aux frontières, sont censées être un rempart contre la criminalité, notamment le trafic de drogue. Pourtant, l’affaire du douanier en cavale, Nguirane Ndiaye illustre combien cette mission est compromise lorsqu’un agent chargé de faire respecter la loi se retrouve lui-même impliqué dans un scandale de drogue.

Ce n’est malheureusement pas un cas isolé au Sénégal. Plusieurs affaires similaires ont éclaboussé des institutions clés, allant de la police à la justice, révélant un système vulnérable à la corruption.

Selon un sondage réalisé en début d’année 2025, plus de 68% des citoyens estiment que la corruption au sein des institutions publiques compromet gravement leur efficacité et leur crédibilité. Ce chiffre traduit un sentiment de défiance profond qui ne cesse de croître, nourri par des affaires comme celle-ci.

L’arrestation de Nguirane Ndiaye après une fuite prolongée montre aussi les failles dans la gestion des enquêtes et la sécurité interne. Comment un douanier a-t-il pu transporter une quantité aussi importante de chanvre indien sans éveiller de soupçons ? Et comment a-t-il pu échapper aux forces de l’ordre pendant plusieurs semaines ? Ces interrogations mettent en lumière un problème systémique : la faiblesse des contrôles et l’insuffisance des mesures disciplinaires dans nos institutions.

Ce dysfonctionnement ne se limite pas au Sénégal. On peut comparer cette situation avec celle du Mexique, où la collusion entre certains membres des forces de l’ordre et les cartels de drogue a fragilisé durablement l’État de droit. Ou encore au Nigéria, où la corruption dans les services douaniers nuit gravement à la lutte contre le trafic illicite et affecte l’économie nationale.

Il faut comprendre que les conséquences de ces scandales ne sont pas que symboliques. La perte de confiance dans les institutions engendre un désengagement citoyen, un affaiblissement de la cohésion sociale et un risque accru de criminalité. Si les citoyens croient que ceux qui sont censés protéger la société sont eux-mêmes complices, ils sont moins enclins à respecter les lois et à collaborer avec les autorités.

Par ailleurs, la persistance de telles affaires crée une image dégradée du pays à l’international, impactant négativement les investissements étrangers et la coopération internationale. Le Sénégal, qui s’est toujours voulu un modèle de stabilité en Afrique de l’Ouest, ne peut se permettre de laisser ces problèmes s’enraciner.

L’arrestation de Nguirane Ndiaye doit être l’occasion d’une prise de conscience collective. Au-delà du cas individuel, il faut un engagement ferme et transparent pour réformer en profondeur les institutions publiques, renforcer la lutte contre la corruption, améliorer la formation et la supervision des agents, et garantir une justice indépendante et efficace.

La population sénégalaise mérite des institutions dignes de confiance, capables de protéger l’intérêt général sans compromission. Les autorités doivent prendre des mesures radicales pour assainir ce secteur. Sans cela, la spirale de défiance continuera de s’amplifier, fragilisant le socle même de notre démocratie.

Le temps n’est plus aux demi-mesures. Pour restaurer la confiance, il faut agir avec fermeté et transparence, afin que les institutions redeviennent des piliers solides sur lesquels chaque citoyen peut compter.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Phillipe A. Ndiaye.
Mis en ligne : 30/07/2025

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Oumy
a qui va t'on faire confiance maintenent
Le 2025-07-30 16:42:42

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