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Le lundi 11 août 2025, une collision dramatique entre un bus Tata en provenance de Rao et un car Ndiaga Ndiaye venant de Saint-Louis a causé la mort de cinq personnes et fait 29 blessés, à hauteur de la centrale électrique de Gandon. Cet accident tragique, survenu en pleine période du Magal et de l’hivernage, rappelle une fois de plus l’urgence de renforcer la sécurité routière au Sénégal. Alors que les autorités appellent à la prudence, les simples recommandations ne suffisent plus. Il faut un renforcement drastique des contrôles routiers et des sanctions sévères envers les chauffeurs imprudents.
Le Sénégal est malheureusement marqué par une fréquence alarmante d’accidents de la route, qui causent chaque année des milliers de victimes. L’hivernage, avec ses routes glissantes, et les grands rassemblements religieux comme le Magal augmentent la vulnérabilité des usagers de la route. Cependant, ce contexte ne peut être un alibi pour l’inaction. La sécurité routière relève d’une responsabilité collective et institutionnelle qui nécessite des politiques claires, efficaces, et surtout appliquées rigoureusement.
Cet accident révèle plusieurs failles : le non-respect du code de la route par certains conducteurs, l’état parfois dégradé des véhicules, et une surveillance insuffisante des moyens de transport public. Les chiffres sont lourds : 5 morts et 29 blessés sur un seul accident montrent que les conséquences de cette négligence sont dramatiques. Malgré les rappels à la prudence, ces incidents se répètent, prouvant que la sensibilisation seule ne suffit pas. Il faut aller plus loin.
Premièrement, le Sénégal dispose de lois strictes sur la sécurité routière, mais leur application demeure laxiste. Le contrôle technique des véhicules est souvent insuffisant, et les chauffeurs échappent trop fréquemment à des sanctions dissuasives. Ensuite, la formation et la certification des conducteurs ne sont pas toujours rigoureuses, laissant passer des personnes peu préparées à gérer des situations à risque. Enfin, la surcharge des véhicules est une pratique courante qui aggrave les risques d’accident.
Dans plusieurs pays africains voisins, des mesures drastiques ont été adoptées pour endiguer ce fléau. Par exemple, au Maroc, des campagnes régulières de contrôle routier et l’utilisation de radars automatiques ont permis une baisse significative du nombre d’accidents mortels. Au Rwanda, un suivi rigoureux des chauffeurs professionnels est systématiquement assuré, avec des sanctions lourdes en cas de manquement. Ces modèles montrent qu’avec de la volonté politique et des moyens adaptés, il est possible de changer la donne.
Il est profondément regrettable de constater que des vies continuent d’être fauchées sur nos routes, souvent à cause de comportements évitables. Le récent accident de Gandon doit servir d’électrochoc. Les autorités sénégalaises doivent impérativement intensifier les contrôles routiers, renforcer la formation des chauffeurs et appliquer des sanctions exemplaires contre toute imprudence. Le respect du code de la route doit cesser d’être une simple injonction, pour devenir une règle incontournable. Notre sécurité à tous en dépend.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Babacar Sène.
Mis en ligne : 18/08/2025
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