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Récemment, Waly Diouf Bodiang, le Directeur Général du Port Autonome de Dakar, a fait des vagues sur les réseaux sociaux en s’attaquant à l’opposition parlementaire qui a annoncé son boycott de la séance de questions-réponses avec le Premier Ministre Ousmane Sonko. Son discours, teinté de provocations personnelles, illustre un appauvrissement du débat politique au Sénégal, où les attaques ad hominem prennent le pas sur les véritables discussions d’idées.
La scène politique sénégalaise est marquée par des tensions croissantes entre le gouvernement et l’opposition. Le boycott annoncé par l’opposition de la séance parlementaire devrait être un moment propice pour débattre des idées et des solutions aux problèmes du pays. Au lieu de cela, Waly Diouf Bodiang a choisi de concentrer son attention sur des attaques personnelles, illustrant ainsi une tendance inquiétante dans le paysage politique.
Dans son intervention, Diouf Bodiang a qualifié le boycott de« posture désespérée » et a accusé l’opposition de manquer d’arguments. Au lieu de proposer des solutions constructives, il s’attaque directement aux personnalités politiques, notamment Anta Babacar Ngom et Aïssata Tall Sall. Ce choix de s’en prendre à des individus plutôt qu’à leurs idées est symptomatique d’un discours politique qui se dégrade. Les comparaisons avec des débats d’un autre temps, où l’on se concentrait sur des arguments plutôt que sur des insultes, deviennent de plus en plus pertinentes. Comme un match de boxe où les coups bas prennent le pas sur la technique, le débat politique sénégalais semble s’enliser dans des querelles personnelles.
Premièrement, cette tendance à dénigrer les adversaires au lieu de débattre des idées est non seulement contre-productive, mais elle nuit également à la démocratie. En se concentrant sur les défauts des individus, les responsables politiques détournent l’attention des véritables enjeux qui préoccupent les citoyens. Deuxièmement, l’approche de Bodiang envers Aïssata Tall Sall, en l’accusant de « mains tachées de sang », ne fait qu’envenimer le climat politique et éloigne la possibilité d’un dialogue constructif. Il est normal de rappeler que les électeurs méritent un débat qui se concentre sur des propositions concrètes et des visions pour l’avenir, plutôt que sur des attaques personnelles.
La dérive actuelle du discours politique au Sénégal révèle une inquiétante incapacité à se concentrer sur les solutions. Les personnalités politiques semblent plus préoccupées par l’attaque de leurs adversaires que par la construction d’un avenir meilleur pour le pays. Comme dans une pièce de théâtre où les acteurs se battent pour le premier rôle, le véritable enjeu, à savoir le bien-être des citoyens, est négligé. Cette situation est d’autant plus préoccupante dans un contexte où le pays fait face à des défis majeurs.
Il est important de rappeler que les débats politiques devraient être un espace d’échange d’idées, comme un forum où les meilleurs arguments l’emportent. Or, les exemples récents montrent que les personnalités politiques préfèrent s’enliser dans des attaques personnelles. Des études ont montré que les discours politiques basés sur l’argumentation constructive favorisent une meilleure compréhension des enjeux et une plus grande implication des citoyens dans le processus démocratique.
Waly Diouf Bodiang incarne une tendance déplorable où les attaques personnelles remplacent le débat d’idées. Ce phénomène d’appauvrissement du discours politique au Sénégal doit être dénoncé et combattu. Les citoyens méritent mieux qu’un spectacle de querelles personnelles ; ils ont besoin de solutions concrètes pour construire un avenir meilleur.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Théodore Badji.
Mis en ligne : 14/12/2025
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