Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »
Le drame survenu à Thiès, où un douanier a perdu la vie sous les roues d’un camion conduit par Pape Faye, est plus qu’un simple accident tragique. C’est un révélateur accablant de l’incapacité de nos systèmes éducatifs à inculquer les valeurs de responsabilité et de respect des règles de conduite aux jeunes. Ce fait divers, qui aurait dû susciter une indignation collective, met en lumière un problème bien plus profond : la négligence dans la formation des jeunes conducteurs, qui semblent se croire au-dessus des lois.
Le 25 novembre 2025, Adama Ndiaye, agent des Douanes, a été tué alors qu’il effectuait un contrôle de routine. Ce jour-là, trois agents ont croisé un camion suspect. Au lieu de coopérer, le conducteur a décidé de prendre la fuite, entraînant la mort d’un homme dont la seule faute était de faire son travail. Ce n’est pas seulement la tragédie d’un individu, mais celle d’un système qui échoue à préparer ses jeunes à devenir des conducteurs responsables. En effet, que dire de la formation dispensée aux jeunes conducteurs qui, au lieu d’en faire des citoyens respectueux des lois, les transforme en délinquants potentiels ?
L’accident de Thiès ne doit pas être analysé sous l’angle d’un simple fait divers. Il s’agit d’un symptôme d’un mal plus profond : un manque de valeurs fondamentales dans l’éducation des jeunes. Pape Faye et son complice Gora Diouck, placés sous mandat de dépôt pour meurtre et autres infractions, incarnent cette génération qui, au lieu de recevoir un enseignement sur la responsabilité, est souvent laissée à elle-même. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon les statistiques, les jeunes conducteurs sont responsables d’une part disproportionnée des accidents de la route. Ce n’est pas un hasard, mais le résultat d’un manque d’éducation adéquate.
La situation actuelle est alarmante. Les écoles de conduite, censées éduquer les futurs conducteurs, semblent échouer dans leur mission. Au lieu de transmettre des valeurs de respect et de prudence, elles se concentrent sur la technique, laissant de côté l’aspect moral de la conduite. Les jeunes, comme Pape Faye, grandissent dans un environnement où la vitesse et l’irresponsabilité sont banalisées. On pourrait comparer cela à une éducation sportive où l’on ne formerait que les muscles, sans jamais enseigner l’esprit d’équipe ou le respect de l’adversaire.
De plus, les incidents de ce type ne sont pas isolés. Ils sont le reflet d’une culture routière défaillante, où la vie humaine est souvent mise en péril pour un simple excès de vitesse ou une conduite sous l’emprise de substances. Il est temps de se poser les bonnes questions : qui est responsable de cette dérive ? Les parents, les éducateurs, ou le système en général ?
Ce drame tragique révèle un échec flagrant des systèmes éducatifs à inculquer des valeurs de responsabilité aux jeunes conducteurs. Au lieu d’enseigner la prudence et le respect des règles, nous avons créé une génération de conducteurs imprudents, qui pensent que les lois ne s’appliquent pas à eux. Comment peut-on espérer un changement si les fondations mêmes de l’éducation routière sont si fragiles ? La responsabilité ne peut pas être uniquement celle des conducteurs ; elle doit être partagée avec un système qui a failli à sa mission.
Les études montrent que les jeunes conducteurs sont souvent moins enclins à respecter les limitations de vitesse et plus susceptibles de conduire sous l’influence de drogues ou d’alcool. En France, par exemple, près de 30 % des accidents mortels impliquent des conducteurs âgés de moins de 25 ans. Ce chiffre est révélateur d’une culture de la conduite qui valorise la vitesse et l’adrénaline au détriment de la sécurité. Si nous voulons vraiment changer les choses, il est impératif de revoir nos méthodes d’éducation et de mettre l’accent sur la responsabilité et le respect des autres usagers de la route.
La tragédie de Thiès n’est pas seulement un événement isolé, mais le symptôme d’un mal bien plus profond. Pape Faye et Gora Diouck ne sont que les figures d’un système défaillant qui n’a pas su inculquer les valeurs fondamentales de la responsabilité. Il est urgent de réformer notre approche éducative pour éviter que de tels drames ne se reproduisent. La vie d’un homme a été perdue, mais le véritable perdant est un système qui échoue à éduquer ses jeunes.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Pape Sané.
Mis en ligne : 20/12/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.





