Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »
Une dispute conjugale à Keur Massar a pris une tournure tragique, entraînant la mort d’une femme de la quarantaine, M. Keïta. Cette altercation, survenue dans la nuit, révèle des dynamiques préoccupantes au sein des relations conjugales, où la souffrance de la victime semble éclipsée par la défense du mari, B. Fall. Ce dernier, âgé d’une soixantaine d’années, a affirmé avoir agi en légitime défense, une déclaration qui soulève des interrogations quant à la perception de la violence domestique.
L’incident a eu lieu dans un contexte où les violences conjugales demeurent un sujet sensible et souvent sous-estimé. Selon les statistiques, une femme sur trois dans le monde a subi des violences physiques ou sexuelles, souvent de la part de son partenaire. Dans cette affaire, les circonstances entourant la dispute sont particulièrement troublantes. Après une altercation où Mme Keïta aurait agrippé les parties génitales de son mari, ce dernier aurait réagi en la repoussant, entraînant une chute fatale. Ce récit met en lumière une dynamique où la douleur et la souffrance de la victime semblent reléguées au second plan.
L’analyse des événements montre que le témoignage de B. Fall, qui nie avoir battu sa femme, s’articule autour de sa propre défense. Il déclare que sa femme a été responsable de l’escalade de la violence, ce qui soulève des questions sur la manière dont les récits de violence sont souvent construits. La famille de la victime conteste cette version des faits, affirmant que Mme Keïta a subi des violences. Ce contraste illustre un phénomène courant dans les cas de violences conjugales : la minimisation de la souffrance des victimes au profit de la défense des agresseurs.
Les faits rapportés indiquent que le décès de Mme Keïta a été causé par un traumatisme crânien, ce qui souligne la gravité de l’altercation. En plaçant B. Fall en garde à vue pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, les autorités reconnaissent la nécessité d’examiner la situation de manière plus approfondie. Pourtant, la narration des événements, centrée sur la défense de l’accusé, semble occulter la tragédie vécue par la victime. Cette situation est d’autant plus préoccupante dans un contexte où les violences faites aux femmes sont souvent banalisées, laissant les victimes sans voix.
Le récit de l’altercation met en lumière un schéma où la souffrance de la victime est éclipsée par la tentative de justification de l’agresseur. Les déclarations de B. Fall, qui exprime des regrets tout en se positionnant en victime de la situation, illustrent une tendance à détourner l’attention de la réalité tragique. Dans de nombreux cas similaires, les victimes sont souvent perçues comme responsables de la violence qu’elles subissent, ce qui soulève des questions éthiques sur la manière dont la société traite les victimes de violences conjugales.
Des études montrent que la perception des violences conjugales est souvent biaisée, avec une tendance à blâmer les victimes plutôt qu’à reconnaître la responsabilité des agresseurs. En France, par exemple, une enquête menée par le Ministère de l’Intérieur a révélé que 83 % des femmes victimes de violences conjugales ne portent pas plainte, souvent par peur de ne pas être crues ou par crainte des représailles. Ce phénomène est exacerbé dans des contextes où la violence est normalisée et où les récits de défense prennent le pas sur la réalité des souffrances vécues par les victimes.
Les événements tragiques survenus à Keur Massar illustrent une réalité alarmante des violences conjugales, où la souffrance des victimes est souvent éclipsée par des récits de défense. Le décès de Mme Keïta, causé par des circonstances troublantes, soulève des questions cruciales sur la manière dont la société perçoit et traite les violences faites aux femmes. Il est impératif de remettre en question ces dynamiques et de s’assurer que la douleur des victimes soit au centre des discussions sur la violence domestique.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Fatima Ciss.
Mis en ligne : 28/12/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.





