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À Tambacounda, un tailleur, Jean Louis Moulaye Niang, âgé de 36 ans, fait face à de graves accusations de viol sur une fillette de 9 ans, N. A. Mbengue. Si le tribunal suit les recommandations du substitut du procureur, il pourrait purger une peine de 20 ans de réclusion criminelle. L’affaire, qui soulève des questions sur la justice et la protection des mineurs, met en lumière les enjeux complexes entourant les accusations d’abus sexuels dans la société.
Les faits se sont déroulés le 13 mai 2024, lorsque N. A. Mbengue a été amenée chez son tailleur par sa mère. Selon la plainte déposée par Ousmane Mbengue, le père de la victime, Jean Louis Moulaye Niang aurait profité de cette situation pour abuser de l’enfant. Un certificat médical a été établi, révélant une déchirure hyménale récente, corroborant ainsi les allégations de la victime. Cette situation met en exergue la vulnérabilité des enfants face aux abus, ainsi que les défis auxquels les familles font face lorsqu’elles cherchent justice.
Les déclarations de N. A. Mbengue, recueillies en présence de son père, décrivent un acte de violence où l’accusé l’aurait contrainte à des rapports sexuels. En revanche, Jean Louis Moulaye Niang a nié ces accusations, affirmant qu’il était en compagnie d’un ami au moment des faits. Cette contradiction soulève des inquiétudes quant à la véracité des témoignages et à l’intégrité de l’enquête. Le témoignage de l’ami, Issaga Sy, semble contredire celui de l’accusé, ajoutant une couche de complexité à l’affaire.
L’affaire présente plusieurs éléments à considérer. D’une part, les preuves médicales et le témoignage de la victime sont des éléments cruciaux pour établir la culpabilité de l’accusé. D’autre part, la défense remet en question la fiabilité de l’enquête, soutenant qu’il existe des doutes sur l’identité de l’agresseur. Cette dualité met en lumière les défis de la justice pénale, où la présomption d’innocence et la protection des victimes doivent être soigneusement équilibrées.
L’angle de cette couverture médiatique semble se concentrer davantage sur le sort de l’accusé que sur la justice pour la victime. Bien que l’accusé ait le droit à une défense équitable, il est essentiel de ne pas perdre de vue l’impact dévastateur des abus sexuels sur les victimes, en particulier les enfants. Les préoccupations soulevées par la défense, telles que les failles dans l’enquête, doivent être examinées sans minimiser la gravité des accusations portées contre l’accusé.
Des études montrent que les abus sexuels sur mineurs sont souvent sous-déclarés, et que les victimes peuvent éprouver des difficultés à parler de leur expérience. La société doit être vigilante pour protéger les enfants et garantir que les cas d’abus soient traités avec la plus grande rigueur. Les chiffres de la criminalité sexuelle indiquent une augmentation des signalements, ce qui souligne la nécessité d’une sensibilisation et d’une éducation sur ce sujet délicat.
L’affaire de Jean Louis Moulaye Niang met en lumière des enjeux cruciaux autour de la justice pour les victimes d’abus sexuels. Tandis que le tribunal se prépare à rendre son verdict, il est impératif de réfléchir aux implications de cette affaire sur la protection des enfants et sur la manière dont la société aborde les accusations d’abus. La véritable justice nécessite une attention équilibrée envers les victimes tout en respectant les droits des accusés, afin de garantir une société plus juste et plus sûre pour tous.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Mariama Gaye.
Mis en ligne : 30/12/2025
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