L’iode est un oligo-élément essentiel au bon fonctionnement de la glande thyroïde, qui régule le métabolisme et favorise le développement cognitif, en particulier chez les enfants. Cependant, au Sénégal, la carence en iode persiste, affectant la santé de nombreuses personnes, en particulier dans les zones rurales.
L’iode est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes, qui jouent un rôle crucial dans la croissance, le développement neurologique et le métabolisme de l’organisme. Une carence en iode peut entraîner une hypothyroïdie, qui se manifeste par une fatigue accrue, une prise de poids, et dans les cas graves, un goitre. Chez les enfants, un manque d’iode peut avoir des effets irréversibles sur le développement intellectuel, réduisant les capacités cognitives et scolaires.
Les femmes enceintes et les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à la carence en iode. Pour les femmes enceintes, cette carence augmente les risques de fausses couches, d’accouchements prématurés et de retards de développement chez le fœtus.
Au Sénégal, la carence en iode reste une préoccupation majeure de santé publique, notamment dans les régions où l’alimentation en sel iodé est faible. Bien que le pays ait instauré des programmes de supplémentation en iode, des obstacles subsistent dans leur application, surtout dans les zones rurales. Selon une étude du Ministère de la Santé et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 30% des enfants en âge scolaire présentent des signes de carence en iode.
Le principal moyen d’introduire l’iode dans l’alimentation est le sel iodé. Cependant, des difficultés d’approvisionnement et de sensibilisation limitent l’accès au sel iodé dans certaines zones rurales. En outre, le manque de sensibilisation des populations aux conséquences de cette carence contribue à aggraver la situation.
Les conséquences de la carence en iode au Sénégal sont nombreuses et préoccupantes :
La carence en iode provoque une hypertrophie de la glande thyroïde, ou goitre, particulièrement visible chez les enfants et les jeunes femmes. Chez les enfants, le manque d’iode peut entraîner un retard mental irréversible et des difficultés d’apprentissage. Les adultes souffrant de carence en iode peuvent présenter une baisse de la productivité en raison de la fatigue et de la faiblesse physique.
Face à cette problématique, plusieurs actions doivent être mises en place pour réduire la carence en iode :
Le Gouvernement et les organisations de santé organisent des campagnes de sensibilisation pour informer les populations sur l’importance de l’iode et les encourager à consommer du sel iodé. Des initiatives pour fortifier le sel en iode ont été instaurées, notamment par le biais de la réglementation qui impose la commercialisation de sel iodé. Cependant, l’application de cette réglementation reste un défi dans certaines régions reculées. Pour les populations à haut risque, des programmes de supplémentation en iode sont organisés dans les zones où la carence est plus prononcée. Le Sénégal collabore avec l’OMS, l’UNICEF et d’autres organismes pour financer et mettre en œuvre des programmes de distribution de sel iodé dans les zones touchées.
La carence en iode au Sénégal est un problème de santé publique qui appelle à une mobilisation accrue de tous les acteurs impliqués. Des efforts continus sont nécessaires pour garantir l’accès universel au sel iodé et pour sensibiliser davantage les populations aux bienfaits d’une consommation adéquate d’iode. En réduisant la carence en iode, le Sénégal pourra améliorer la santé de ses populations, stimuler le développement cognitif des enfants et accroître la productivité de ses citoyens, contribuant ainsi au développement global du pays.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Gilet Protecteur
Mis en ligne : 13/11/2024
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