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Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a récemment annoncé la création d’un centre de dépistage pour renforcer les efforts de la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA). Cependant, derrière cette annonce se cache peut-être une manœuvre politique destinée à séduire l’électorat plutôt qu’un engagement sincère dans la lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus.
Le mois d’octobre est traditionnellement consacré à la sensibilisation sur les cancers féminins, et c’est dans ce cadre que le chef de l’État a fait sa déclaration lors d’une journée de sensibilisation organisée par le Secrétariat général de la Présidence. Ce choix de moment soulève des questions sur la sincérité de ses intentions. Est-ce un véritable effort pour améliorer la santé des femmes sénégalaises ou simplement une tentative de rafraîchir son image politique à l’approche des prochaines élections ?
Dans son discours, le président Faye évoque son engagement personnel, rappelant avoir été touché par la maladie à travers des proches. Bien que cette déclaration puisse sembler émotive et sincère, elle soulève une question cruciale : pourquoi attendre si longtemps pour agir ? Les femmes sénégalaises font face à des défis de santé importants depuis des années, et cette annonce, bien que louable en apparence, semble tardive. Il est facile de faire des promesses, mais qu’en est-il des actions concrètes ?
Il faut se demander si cette initiative est vraiment une priorité pour le président ou si elle n’est qu’un simple coup de communication. En effet, les promesses politiques sont souvent comparables à des feux d’artifice : elles brillent un instant, mais s’éteignent rapidement sans laisser de traces durables. L’engagement de M. Faye pourrait bien ne pas être plus qu’un éclat temporaire, destiné à apaiser les inquiétudes de l’électorat sans offrir de solutions réelles et durables.
De plus, la LISCA et les autres acteurs de la santé ont toujours été présents dans la lutte contre le cancer, et il est crucial de reconnaître leur rôle sans l’ombre d’un doute. Le soutien du président est essentiel, mais il doit être accompagné de ressources financières et humaines significatives, sans quoi ses promesses ne resteront que des mots vides.
L’annonce du président peut être perçue comme une tentative de détourner l’attention des véritables problèmes auxquels le système de santé fait face. En effet, le manque de structures adéquates, la formation insuffisante des professionnels de santé et le manque de sensibilisation au dépistage précoce sont des défis qui nécessitent une action immédiate. Au lieu de se concentrer sur des annonces spectaculaires, le président devrait s’attaquer aux causes profondes qui entravent la lutte contre ces maladies.
Il est important de rappeler que le Sénégal a déjà mis en place plusieurs initiatives de santé au cours des dernières années, dont beaucoup ont été abandonnées ou n’ont pas abouti. Des rapports de l’Organisation mondiale de la santé indiquent que le taux de mortalité lié au cancer dans le pays reste élevé, ce qui montre que les efforts précédents n’ont pas eu l’impact escompté. Une étude récente a révélé que moins de 30 % des femmes se soumettent à des dépistages réguliers, un chiffre alarmant qui souligne l’urgence d’une action véritable et significative.
L’annonce du président Faye concernant la création d’un centre de dépistage peut sembler positive à première vue, mais elle cache une réalité plus complexe. Au lieu de se laisser emporter par les promesses politiques, il faut rester vigilant et d’exiger des actions concrètes qui répondent aux véritables besoins des femmes sénégalaises. La lutte contre le cancer ne doit pas devenir un simple outil de manipulation électorale.
Ne laissons pas la santé des femmes devenir un simple slogan électoral. Engageons-nous ensemble pour un système de santé qui protège réellement nos concitoyennes.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Doudou Fall.
Mis en ligne : 04/11/2025
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