Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, lors de sa déclaration de politique générale ce vendredi à l’Assemblée nationale, l’intention du Sénégal d’appliquer la réciprocité des visas pour certains pays.
Cette mesure, selon L’Observateur, a provoqué un choc dans le secteur touristique, notamment sur la Petite Côte, où elle soulève des inquiétudes.
Boly Gueye, président du syndicat d’initiative du tourisme de Mbour et de la chaîne de valeur Compact/Yaatal, a exprimé des réserves quant à cette décision. Il estime que la réciprocité des visas n’est ni une priorité ni une urgence pour le moment. « Il n’est pas aujourd’hui préférable de mettre en place une telle mesure. Ce sont nous qui demandons à ce que les touristes viennent au Sénégal », souligne-t-il. Il craint que cette politique ne vienne perturber les objectifs de développement du secteur touristique, notamment la création d’emplois et la valorisation de la destination Sénégal.
Il rappelle que, bien que les Sénégalais aient la possibilité de se rendre en France moyennant le paiement de visas, cela répond à un besoin spécifique, celui de rechercher des opportunités. « Nous ne sommes pas encore assez développés pour imposer la réciprocité des visas », ajoute-t-il, précisant qu’une telle mesure pourrait s’avérer prématurée.
Boly Gueye recommande au gouvernement d’attendre une dizaine d’années avant d’appliquer cette réciprocité, une fois que le pays aura fait des progrès significatifs en matière de développement. Il reste optimiste quant à l’avenir, soulignant que d’ici là, les conditions seront plus favorables pour l’application de cette mesure sans conséquences négatives sur le secteur touristique.
Article écrit par : Aminata Gueye
Mis en ligne : 28/12/2024
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