L’Angola sombre dans une crise sanitaire qui aurait pu être évitée. Avec plus de 20 000 cas confirmés et 600 morts, selon les chiffres officiels probablement sous-estimés, le pays fait face à une tragédie du «choléra» qui révèle l’échec des politiques publiques et l’indifférence coupable de la communauté internationale.
Comment en est-on arrivé là ? La réponse est simple : des décennies de négligence ont laissé le système de santé angolais exsangue. Malgré les richesses pétrolières du pays, les hôpitaux manquent de moyens, l’accès à l’eau potable reste un luxe pour des millions d’Angolais, et les campagnes de prévention sont quasi inexistantes. Le choléra, maladie pourtant évitable et traitable, prospère dans ce terreau d’inégalités.
Les autorités se contentent de « redoubler d’efforts », comme l’annonce le ministère de la Santé, mais ces mesures tardives ne suffiront pas. Où étaient-elles il y a six mois, quand les premiers cas sont apparus ? Pourquoi aucune campagne massive de vaccination n’a-t-elle été lancée ?
Pire encore : le silence assourdissant des organisations internationales. L’OMS se limite à des communiqués techniques, tandis que les pays riches détournent le regard. L’Angola n’est pas une priorité médiatique, alors la mobilisation reste timide. Pourtant, le choléra ne connaît pas de frontières – et dans un monde interconnecté, ignorer cette crise est une bombe à retardement.
La solution passe par une intervention d’urgence : Des fonds immédiats pour approvisionner les hôpitaux en médicaments et en personnel. Un plan d’assainissement massif, avec un accès garanti à l’eau potable. Une pression internationale sur le gouvernement angolais pour qu’il assume ses responsabilités.
Chaque jour perdu coûte des vies. Le choléra en Angola n’est pas une fatalité, mais le résultat de choix politiques. Il est judicieux que la communauté internationale cesse de fermer les yeux.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Salimata Mbengue.
Mis en ligne : 22/05/2025
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