Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »
L’opération récente de la Sûreté urbaine à Sacré-Cœur 3, qui a conduit au démantèlement d’un salon de massage déguisé en réseau de prostitution, soulève des questions préoccupantes sur la vulnérabilité des femmes impliquées. En effet, derrière l’apparente légitimité d’un espace de bien-être, se cache une réalité sombre qui mérite notre attention. Ce démantèlement met en lumière non seulement la lutte contre la prostitution, mais aussi la précarité de celles qui s’y trouvent piégées.
Le contexte dans lequel cette opération a eu lieu est révélateur des enjeux sociaux et économiques auxquels font face de nombreuses femmes au Sénégal. Selon des informations rapportées par Seneweb, quatre femmes ont été arrêtées dans un salon de massage nommé « Envie de s’évader ».
Ces femmes, dont certaines se présentent comme masseuses, sont accusées de racolage sur internet et d’exploitation illégale d’un établissement de massage. Ce cas n’est pas isolé, mais s’inscrit dans un phénomène plus large de prostitution déguisée qui prolifère dans des quartiers populaires, là où la pauvreté et le manque d’opportunités créent un terreau fertile pour l’exploitation.
En analysant l’article d’origine, il devient évident que la descente menée par les autorités, sous le commandement du commissaire Ismaïla Goudiaby, n’est pas seulement une opération de police, mais également un reflet de la lutte contre un système qui exploite la vulnérabilité des femmes. F. Ndiaye, l’une des interpellées, a reconnu être la propriétaire du salon et a désigné ses collègues comme ses employées. Cette déclaration soulève des interrogations : ces femmes sont-elles véritablement des complices ou des victimes d’un système qui les pousse à se livrer à des pratiques illégales pour survivre ? On pourrait comparer cette situation à celle d’un oiseau pris au piège dans une cage dorée, où la promesse de liberté se transforme rapidement en un enfer quotidien.
Les arguments en faveur de cette interprétation sont multiples. D’une part, la majorité des femmes impliquées dans ce type de réseaux proviennent de milieux défavorisés, cherchant désespérément des moyens de subsistance. D’autre part, la stigmatisation qui entoure la prostitution rend difficile leur réinsertion dans la société. Comme un phare dans la nuit, il est crucial d’éclairer cette réalité et d’ouvrir un dialogue sur la nécessité de protéger ces femmes plutôt que de les criminaliser.
L’angle de cette problématique est d’autant plus pertinent à l’heure où les discours sur l’émancipation des femmes et l’égalité des genres prennent de l’ampleur. Il est normal de considérer ces femmes non pas comme des délinquantes, mais comme des victimes d’un système qui les exploite. Une approche plus humaine et empathique est nécessaire pour aborder cette question, car, comme le souligne un proverbe, « on ne juge pas un livre à sa couverture ».
Pour étoffer cette réflexion, il convient de mentionner que la lutte contre la prostitution nécessite des actions concrètes, telles que la mise en place de programmes de soutien et de réinsertion pour les femmes en difficulté. Des initiatives visant à sensibiliser la population aux dangers de la prostitution déguisée sont également cruciales pour prévenir de futurs cas similaires.
Le démantèlement du salon de massage à Sacré-Cœur 3 met en lumière une réalité troublante qui mérite une attention sérieuse. Il faut repenser notre approche face à la prostitution et de reconnaître la vulnérabilité des femmes impliquées. Au lieu de les stigmatiser, nous devons nous engager à les soutenir et à leur offrir des alternatives.
Je vous invite donc, chers lecteurs, à réfléchir à cette problématique et à soutenir les initiatives qui visent à protéger et à autonomiser ces femmes. Ensemble, nous pouvons faire une différence.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Zeyna Dia.
Mis en ligne : 07/11/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.





