Violence à Tivaouane : Des étudiants prêts à tout pour leurs subventions - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Fait divers | Par Eva | Publié le 22/10/2025 09:10:00

Violence à Tivaouane : Des étudiants prêts à tout pour leurs subventions

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Mercredi dernier, la mairie de Tivaouane a été le théâtre d’un événement troublant : des étudiants de la commune, en quête de subventions, ont envahi les lieux et brisé des vitres. Ce geste, bien qu’exprimant une frustration légitime, illustre une tendance inquiétante chez la jeunesse : le recours à la violence pour faire entendre sa voix. Ce comportement, loin d’être une solution, témoigne d’un profond désespoir.

Les étudiants de Tivaouane, qui n’ont pas reçu de subventions depuis deux ans, se sont mobilisés pour revendiquer ce qui leur est dû. L’annonce d’une aide de 15 millions de francs CFA par la mairie lors du Mawloud a suscité des espoirs, mais ces promesses sont restées lettre morte. Dans ce contexte, la manifestation pacifique a rapidement dégénéré, révélant un malaise plus profond au sein de la jeunesse sénégalaise.

L’article d’origine met en lumière un incident qui, bien que local, résonne avec des problématiques universelles. Les étudiants, en exprimant leur colère, se sont heurtés à une réponse violente de la part des forces de l’ordre. Cheikh Samb, vice-président de l’Association des étudiants ressortissants de Tivaouane, souligne que leur marche était pacifique, mais elle a été interrompue par l’intervention brutale des agents de sécurité. Ce contraste entre l’intention initiale des manifestants et la réaction des autorités est révélateur d’un climat de tension croissant.

Il est alarmant de constater que la violence devient un moyen d’expression privilégié pour les jeunes. Comme un feu de forêt, cette colère peut rapidement se propager et causer des ravages, tant sur le plan social que psychologique. Les étudiants, en brisant des vitres, ne font pas que détruire des biens matériels ; ils détruisent aussi l’image d’une génération qui devrait être porteuse d’espoir et de changement. Le vice-maire, Moustapha Thiam Mboup, a exprimé son regret face à cette situation, rappelant que la gestion des subventions ne relève pas de la mairie. Pourtant, cette réponse ne fait qu’accentuer le sentiment d’abandon ressenti par les jeunes.

Cette escalade de violence est le symptôme d’un désespoir grandissant. Les jeunes, face à des promesses non tenues et à une absence de dialogue, se sentent contraints d’adopter des méthodes extrêmes pour se faire entendre. Comme un cri dans le vide, leur colère ne fait que renforcer le fossé entre les générations. Au lieu de dialoguer, ils choisissent de détruire, perdant ainsi de vue l’objectif de leur lutte. Ce phénomène n’est pas isolé à Tivaouane ; il s’inscrit dans une tendance plus large, où les jeunes, face à des obstacles insurmontables, se tournent vers la violence comme dernier recours.

Des études montrent que la violence chez les jeunes est souvent alimentée par un sentiment d’impuissance et d’injustice. Dans de nombreux pays, les jeunes se sentent délaissés par les institutions qui devraient les soutenir. Au Sénégal, la situation économique précaire et le manque de perspectives d’avenir exacerbent ce sentiment de désespoir. Les manifestations violentes deviennent alors un moyen d’attirer l’attention sur des problématiques ignorées. Il faut que les autorités prennent conscience de cette dynamique et réagissent en conséquence, plutôt que de se contenter de blâmer les jeunes.

L’incident survenu à Tivaouane illustre une tendance alarmante : la violence comme moyen d’expression pour une jeunesse désespérée. Ce comportement, loin d’être une solution, ne fait qu’aggraver la situation. Les autorités doivent comprendre que le dialogue est essentiel pour apaiser les tensions. Il faut écouter ces jeunes, répondre à leurs besoins et leur offrir des perspectives d’avenir. La destruction ne doit pas être le cri de ralliement d’une génération.

Chers lecteurs, on doit s’engager dans un dialogue constructif sur les préoccupations des jeunes. Ne restons pas spectateurs de cette violence, mais devenons acteurs du changement. Exigeons des solutions durables et un véritable engagement des autorités envers notre jeunesse. Ensemble, faisons entendre leur voix sans que cela ne se traduise par la destruction.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Rokhaya S.
Mis en ligne : 22/10/2025

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