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Une rencontre à l’Assemblée nationale portait sur le Programme AAR, axé sur la sécurité nationale et la gestion des frontières du Sénégal. Bien que présenté comme un levier stratégique pour renforcer les capacités des députés, je soutiens que ce programme ne constitue guère plus qu’une opportunité de communication, sans véritable plan d’action efficace.
Le Sénégal, avec ses 2 600 km de frontières, est confronté à des défis sécuritaires majeurs, tels que le terrorisme et les trafics illicites. Le Programme AAR, initié par la Commission Défense et Sécurité, vise à sensibiliser les parlementaires sur ces enjeux. Cependant, à y regarder de plus près, il semble que cette initiative ne soit qu’un vernis sur une réalité bien plus complexe et alarmante.
Lors de la rencontre du 22 octobre, les discours se sont succédé, vantant les mérites du Programme AAR. La directrice associée du Cabinet Valeur Ajoutée, Dre. Christiane Johnson Agboton, a évoqué ce programme comme un « levier stratégique ». Pourtant, cette métaphore est trompeuse. Un levier doit être actionné pour produire un effet, or, jusqu’à présent, il ne semble pas que des mesures concrètes aient été mises en œuvre. C’est comme si l’on vantait les mérites d’un bateau sans moteur, flottant à la dérive sans véritable direction.
Il est normal de se demander si le Programme AAR répond réellement aux besoins pressants du Sénégal. Le président de la Commission, Ibou Guèye, a souligné l’importance d’une approche participative, mais les débats ont révélé une absence de solutions tangibles. La coopération multilatérale, mise en avant par l’expert de l’ONUDC, Marcel Ivan Moreno Palma, est essentielle, mais sans action immédiate, ces discussions ne sont que des paroles en l’air.
Les discours des intervenants, bien que constructifs, ne cachent pas le fait que le Programme AAR pourrait devenir un simple outil de communication, permettant aux décideurs de se donner bonne conscience sans s’attaquer réellement aux problèmes. Le danger réside dans cette illusion d’efficacité qui pourrait engendrer une fausse sécurité. À l’instar d’un mirage dans le désert, la promesse d’une gouvernance sécuritaire solide pourrait se dissiper lorsque l’on se rapproche de la réalité.
Pour soutenir ce point de vue, il est normal de rappeler que des initiatives similaires dans d’autres pays ont souvent échoué à produire des résultats concrets. Par exemple, le Programme de sécurité régionale en Afrique de l’Ouest a souvent été critiqué pour son manque d’impact sur le terrain. Les exemples de pays voisins, où les promesses de sécurité se sont soldées par des échecs retentissants, devraient servir d’avertissement au Sénégal. La sécurité ne peut pas se résumer à des débats académiques; elle nécessite des actions concrètes et mesurables.
Bien que le Programme AAR soit présenté comme un levier pour la sécurité nationale, il semble davantage être une façade pour masquer une inaction préoccupante. La situation sécuritaire du Sénégal appelle à des mesures urgentes et efficaces, plutôt qu’à des discours éloquents.
Les citoyens, les parlementaires et les acteurs de la société civile doivent se mobiliser. Exigeons des actions concrètes et un véritable engagement pour la sécurité de notre pays. Ne laissons pas le Programme AAR devenir une simple promesse non tenue.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Paul B.
Mis en ligne : 03/11/2025
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