Policiers vs gendarmes : La guerre des territoires à Keur Massar - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Fait divers | Par Eva | Publié le 04/12/2025 02:12:15

Policiers vs gendarmes : La guerre des territoires à Keur Massar

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Un incident regrettable entre policiers et gendarmes s’est produit à Keur Massar, révélant des tensions entre ces deux corps de sécurité. Cet événement met en lumière une incapacité alarmante des forces de l’ordre à gérer leur hiérarchie, illustrant un manque de professionnalisme préoccupant. Au lieu de collaborer pour assurer la sécurité publique, ces agents sont apparus comme des acteurs d’un drame institutionnel.

Le vendredi dernier, peu après la prière de la mi-journée, des policiers du commissariat de Yeumbeul-Comico se sont installés au rond-point « Terminus 54 » à Keur Massar-Nord, tandis qu’une patrouille de gendarmerie circulait dans la même zone. Les gendarmes, estimant que ce secteur relevait de leur autorité, ont demandé aux policiers de quitter les lieux. Ce refus a rapidement dégénéré en une confrontation, mettant en lumière des rivalités institutionnelles qui devraient, dans un monde idéal, être résolues par le dialogue et la coopération.

L’article d’origine décrit une escalade de tensions marquée par des échanges musclés entre les deux corps. Les policiers, appelant des renforts, ont vu deux de leurs membres arrêtés et embarqués, sous les yeux de témoins choqués. Cette situation rappelle la fable du loup et de l’agneau, où la force prime sur la raison, soulignant ainsi la fragilité des relations entre les forces de sécurité. La réaction du chef du commissariat, qui s’est rendu à la brigade de gendarmerie, témoigne d’une tentative de rétablir un ordre perturbé, mais cela ne fait que masquer une réalité plus préoccupante : l’incapacité des forces de l’ordre à travailler ensemble.

Les événements de Keur Massar soulèvent des questions fondamentales sur la professionnalisation des forces de l’ordre. Tout d’abord, il est important de reconnaître que la rivalité entre policiers et gendarmes ne devrait pas avoir sa place dans un système où la sécurité publique est une priorité. Comme deux bateaux dérivant dans la tempête, ils doivent naviguer ensemble pour éviter de sombrer. En outre, les images de cette confrontation, largement diffusées sur les réseaux sociaux, jettent une ombre sur l’image de ces institutions, qui devraient incarner l’ordre et la discipline. Ce manque de coordination et de respect mutuel est le reflet d’une hiérarchie défaillante, où la communication est mise à mal.

L’incident de Keur Massar est symptomatique d’un malaise plus large au sein des forces de sécurité. En effet, la gestion de la hiérarchie semble faire défaut, laissant place à des comportements qui nuisent à l’image de ces corps. L’absence de protocoles clairs pour gérer les conflits internes contribue à un climat de méfiance et d’incompréhension. Les forces de l’ordre, censées protéger la population, semblent parfois plus préoccupées par leur territoire que par leur mission.

Des études sur la gestion des conflits au sein des forces de sécurité montrent que des formations en communication et en résolution de conflits pourraient améliorer les relations entre les différents corps. Des exemples à l’international, comme en Norvège ou au Canada, démontrent que des initiatives de coopération entre les forces de police et de gendarmerie peuvent réduire les tensions et favoriser un environnement de travail plus harmonieux. Ce modèle pourrait être bénéfique pour le Sénégal, où la confiance entre les institutions est cruciale pour maintenir l’ordre public.

L’incident survenu à Keur Massar ne doit pas être pris à la légère. Il met en exergue un manque de professionnalisme et une incapacité à gérer les relations hiérarchiques au sein des forces de l’ordre. Pour que la sécurité publique soit véritablement assurée, il est impératif que ces institutions travaillent ensemble, plutôt que de se laisser emporter par des rivalités stériles.

Les citoyens et les responsables politiques doivent s’engager dans une réflexion sur la professionnalisation des forces de sécurité. La sécurité de tous en dépend. Il faut promouvoir des initiatives qui favoriseront la coopération, afin de restaurer la confiance entre les forces de l’ordre et la population.

Article opinion écrit par le créatrice de contenu : Khadidiatou T.
Mis en ligne : 04/12/2025

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