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L’École supérieure polytechnique de Dakar (ESP), autrefois symbole d’excellence académique en Afrique de l’Ouest, se trouve aujourd’hui au cœur d’un scandale de falsification de notes. Des accusations graves pèsent sur le chef du département de Génie électrique et plusieurs enseignants-chercheurs, remettant en question l’intégrité de l’institution. Les faits évoquent des pratiques de favoritisme et de corruption qui pourraient ternir durablement la réputation de cette école, reconnue pour sa formation d’ingénieurs et de techniciens de haut niveau.
Fondée pour être un pilier de l’éducation technique et scientifique, l’ESP est rattachée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et bénéficie de partenariats internationaux prestigieux. Cependant, des allégations récentes de manipulation des résultats académiques révèlent un dysfonctionnement inquiétant. Les étudiants de la Licence 2 du département de Génie électrique se sont retrouvés avec des notes malgré des absences non justifiées lors des sessions d’examen de rattrapage, soulevant des questions sur la transparence et l’équité des évaluations.
L’affaire a été déclenchée par des informations selon lesquelles des étudiants absents à des épreuves auraient reçu des notes, grâce à l’intervention du chef de département, Mamadou Lamine Ndiaye. Ce dernier aurait introduit frauduleusement des notes dans la plateforme de délibération, contournant ainsi les règlements en vigueur qui stipulent que toute absence doit être signalée et entraîne le gel des résultats. Ce manquement aux règles pourrait s’apparenter à un trafic de notes, un phénomène qui, selon des sources, ne serait pas isolé au sein du département de Génie électrique.
Les faits sont préoccupants : sur six étudiants, quatre ont été notés alors qu’ils étaient absents lors des rattrapages, et certains ont obtenu jusqu’à 60 crédits sans avoir de notes dans des matières essentielles. Cette situation a été validée par un vote en conseil de classe, où le chef de département a joué un rôle central dans la décision de réattribuer des notes. Le non-respect de la charte des examens de l’UCAD, qui exige une rigueur dans le traitement des absences, souligne une dérive institutionnelle. De plus, des témoignages d’étudiants, comme celui de Mohamed Sèye, mettent en lumière des inégalités dans le traitement des cas, renforçant l’idée d’un favoritisme systémique.
La réputation de l’ESP, autrefois prestigieuse, est désormais entachée par ces accusations de corruption. Les pratiques de favoritisme observées dans le département de Génie électrique pourraient avoir des répercussions sur la crédibilité de l’institution. Les étudiants, qui se battent pour obtenir des diplômes valables, voient leur avenir compromis par des décisions arbitraires. Ce climat de méfiance et d’injustice pourrait dissuader les futurs étudiants de choisir l’ESP, nuisant ainsi à son image et à sa mission éducative.
Des enquêtes menées par des enseignants du département ont révélé que des cas similaires de manipulation des résultats se produisent également dans d’autres niveaux de formation. Les étudiants, en dépit de leurs absences, sont parfois admis à des diplômes sans avoir satisfait aux exigences académiques, ce qui soulève des préoccupations sur l’intégrité des processus d’évaluation. La situation actuelle est d’autant plus alarmante que le dossier est en cours d’examen par la gendarmerie et le rectorat de l’université, ce qui pourrait entraîner des conséquences judiciaires pour les personnes impliquées.
Les allégations de falsification de notes au sein de l’ESP mettent en lumière des pratiques qui sapent l’intégrité académique de cette institution. La réputation de l’école, bâtie sur des décennies d’excellence, est menacée par des actes de corruption et de favoritisme qui pourraient avoir des conséquences durables sur sa crédibilité. Il est impératif que des mesures soient prises pour restaurer la confiance dans le système éducatif de l’ESP et garantir l’équité pour tous les étudiants.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Fallou B.
Mis en ligne : 25/12/2025
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