Scandale à Rufisque : Un anniversaire transformé en affaire d’État - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Fait divers | Par Eva | Publié le 29/12/2025 10:12:15

Scandale à Rufisque : Un anniversaire transformé en affaire d’État

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Sept jeunes hommes ont été interpellés à Rufisque, poursuivis pour actes dits « contre nature » et association de malfaiteurs. Selon les éléments rapportés, ils auraient été trouvés dans un appartement où des préservatifs et des lubrifiants ont été découverts, tandis que certains occupants étaient nus. Entendus par les enquêteurs, ils ont expliqué qu’ils célébraient un anniversaire. Au-delà de ces faits, cette affaire prend une dimension plus large : elle s’inscrit dans un contexte de pressions répétées visant à imposer au Sénégal des normes étrangères, portées par des ONG et des acteurs occidentaux au nom des « droits humains ». Face à ce qu’une partie de l’opinion perçoit comme une ingérence, la question de la souveraineté et de la préservation de l’identité nationale se pose avec acuité.

Dans de nombreux pays africains, les pratiques homosexuelles restent pénalement réprimées, et le Sénégal s’inscrit dans cette ligne. Depuis plusieurs années, le continent est confronté à une offensive idéologique menée par des organisations internationales cherchant à infléchir les législations locales. Plusieurs États africains ont choisi de résister, estimant que ces pressions relèvent d’une forme de colonialisme culturel. Cette résistance s’exprime par le maintien, voire le durcissement, de cadres juridiques conformes aux valeurs sociales et religieuses majoritairement partagées par les populations.

Au Sénégal, les autorités ont réaffirmé leur opposition à toute promotion des questions LGBTQI, rappelant que les activités des ONG et des missions étrangères doivent strictement respecter les lois nationales. Cette position s’inscrit dans une dynamique régionale plus large, où des pays comme le Ghana, l’Ouganda, le Burkina Faso ou le Mali revendiquent le droit de décider souverainement de leurs choix de société, sans subir de conditionnalités politiques ou économiques.

L’affaire de Rufisque est perçue par certains comme révélatrice d’une stratégie plus vaste. Elle illustrerait, selon cette lecture, une tentative d’implantation progressive de comportements jugés contraires aux normes locales, dans l’espoir qu’ils finissent par être banalisés. Les objets retrouvés sur les lieux sont interprétés comme des indices d’une volonté de contourner la loi et de créer des situations susceptibles de provoquer un débat public favorable à une évolution imposée de l’extérieur. Face à cela, la réponse des autorités se veut ferme : la loi est claire et son application vise à préserver l’ordre social.

Plusieurs arguments sont avancés pour justifier cette fermeté. D’abord, l’idée selon laquelle l’homosexualité serait étrangère aux traditions africaines et promue aujourd’hui par des réseaux internationaux. Si les textes juridiques ont parfois des racines coloniales, leur maintien ou leur durcissement est présenté comme un choix assumé pour protéger la morale publique et la cohésion sociale. Dans un pays majoritairement musulman comme le Sénégal, ces pratiques sont largement rejetées par l’opinion, qui y voit une atteinte à l’identité collective.

Ensuite, le rôle des ONG et de certains médias est vivement critiqué. Ils sont accusés de servir de relais à des agendas extérieurs, sans considération pour les réalités locales. Cette bataille idéologique dépasse les frontières et mobilise des acteurs aux motivations diverses, ce qui renforce la méfiance à l’égard de toute tentative d’influence. Des mouvements citoyens sénégalais appellent ainsi à la vigilance et à un renforcement du cadre légal, au nom de la sauvegarde des valeurs nationales.

Enfin, la question de la cohésion sociale est centrale. La famille, la religion et la tradition constituent des piliers du vivre-ensemble. Toute remise en cause brutale de ces fondements est perçue comme un risque de divisions et de tensions. Les mobilisations populaires observées ces dernières années traduisent un rejet massif de la normalisation de l’homosexualité et confortent, aux yeux de beaucoup, la légitimité de l’action de l’État.

L’affaire de Rufisque est présentée comme un signal d’alarme. Elle invite à renforcer l’application des lois existantes, à encadrer strictement les activités des organisations étrangères et à investir dans l’éducation des jeunes, afin de valoriser l’héritage culturel et religieux du pays. Le message se veut sans ambiguïté : le Sénégal entend rester maître de ses choix. Aux autorités de maintenir le cap, aux citoyens de rester vigilants. La défense de la souveraineté et des valeurs nationales est érigée en priorité, dans un contexte international jugé de plus en plus intrusif.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Khadija Sylla.
Mis en ligne : 29/12/2025

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