SIGELEC : 26 mois de salaire réclamés par les employés qui sollicitent l'aide de l'Etat - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Eva | Publié le 21/12/2019 06:12:30

SIGELEC : 26 mois de salaire réclamés par les employés qui sollicitent l'aide de l'Etat

Les travailleurs de la SIGELEC, unique usine de fabrication de piles électriques du pays, à l’arrêt depuis janvier 2018, ont réclamé samedi à Pout (Thiès), l’aide de l’Etat, pour recouvrer 26 mois d’arriérés de salaire.

Lors d’une rencontre avec la presse devant le portail de l’usine à Pout, plusieurs dizaines de travailleurs membres d’un collectif, ont brandi des pancartes et arboré des brassards rouges, pour exprimer leur amertume, face à ce qu’ils appellent l’ ‘’indifférence’’ de la direction.

‘’Nous appelons l’Etat du Sénégal à nous venir en aide face à cette situation indescriptible’’, a dit Boubacar Sidy Diallo, délégué du personnel membre du collectif. Il déplore aussi le fait que les syndicats auxquels étaient affiliés les travailleur, ‘’semblent les ignorer’’.

La SIGELEC est ‘’en arrêt total depuis janvier 2018’’, et ses 150 travailleurs en chômage technique, n’ont pas été payés depuis lors, a dit M. Diallo. Cela, malgré les démarches auprès de l’inspection du travail et des correspondances adressées à la présidence de la République.

‘’La famille Seydi propriétaire de l’entreprise nous doit 26 mois de salaires et (…) il y a des mois qui n’ont pas été payés avant l’arrêt’’, relève Boubacar Sidy Diallo, qui estime à des ‘’centaines de millions’’, la somme due aux travailleurs.

Ils ont évoqué les ‘’drames sociaux’’ résultant de cette situation précaire, avec notamment des divorces, une déscolarisation de leurs enfants, et des problèmes de prise en charge médicale.

L’un d’eux Tamsir Sène, recruté dans cette usine depuis 1984, qui s’est fait amputer de la jambe, suite à un accident de travail en 2006, a déploré l’absence de l’entreprise à ses côtés.

Un autre collègue est décédé récemment des suites d’une maladie, selon eux, faute de prise en charge.

Les travailleurs ont lancé à l’entreprise un ultimatum de 15 jours, au-delà duquel ils menacent de se retrouver pour une grève de la faim à la direction de la SIGELEC à Dakar.

Ils exigent qu’une solution soit trouvée à leur situation qui ne cesse de ‘’s’exacerber’’, soit par le redémarrage de l’usine, soit l’ouverture du capital de la société à d’autres investisseurs, ou tout simplement la liquidation de l’usine de batteries électriques.

Ils estiment qu’un audit s’impose pour tirer au clair cet arrêt brusque d’une société qui n’avait ‘’jamais eu de mévente’’.


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