Procès pour viol : Le récit poignant de la présumée victime ! - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Confidence | Par Eva | Publié le 15/03/2023 11:03:57

Procès pour viol : Le récit poignant de la présumée victime !

Aujourd’hui, mercredi 15 mars, la chambre criminelle de Dakar a commencé à examiner l’affaire de viol présumé impliquant Sitor Ndour, ancien directeur général du COUD, et sa femme de ménage âgée de 16 ans, A.D.

Après les présentations d’usage et l’exposé de l’affaire, la présumée victime a été appelée à la barre. Elle portait une tenue en wax à taille basse et un foulard noir sur la tête, et elle a largement exposé les faits présumés.

La jeune fille âgée de 16 ans a fait un récit teinté de mélancolie. Dans sa narration, il n’a pas manqué de verser des larmes tellement elle a semblé avoir été atteinte dans sa chère. A.D. a expliqué les détails de son embauche, ses négociations avec le sieur Sitor Ndour jusqu’à son engagement en tant que bonne.

Juste avant la tabaski tout se passait bien même si la proposition du maitre des céans de passer la nuit à la maison lui a semblé très bizarre. Elle a confié qu’elle en a parlé à sa maman. « Arrivée chez ma mère, je lui ai expliqué la situation… c’est-à-dire que mon patron voudrait que je passe la nuit. Le dimanche, je suis retournée à la maison de Sitor, il y avait deux hommes et ses enfants. C’était le jour de la fête de Tabaski. »

« Sitor a voulu que je passe la nuit »

Sur ce point précis, le juge de l’interpeller : «as tu fini par accepter de passer la nuit chez Sitor ? ». La fille de répondre par la négative. Avant d’expliquer que «ce n’est que dans la nuit du dimanche au lundi que j’ai passé la nuit chez Sitor. Le lundi matin, lendemain Tabaski, les deux garçons qui étaient présents dans la maison sont partis à Fatick. La femme de Sitor également a quitté les lieux. Alors, il ne restait que moi et les trois enfants de Sitor dans la maison».

C’est en début d’après-midi que le responsable de l’APR serait passé à l’offensive. Selon A.D. « C’est après le repas que Sitor m’a fait savoir -si tu n’as rien à faire tu peux aller dans ta chambre de même que les enfants. Quelques instants après, Sitor est descendu de l’étage avec les clés de la maison ».
Après une bonne sécurisation de la maison, la domestique de confier : « il est entré dans ma chambre par surprise en me disant je veux avoir des rapports sexuels avec toi. J’ai récusé. Malgré mon refus, il m’a forcé pour coucher avec moi. Alors que je portais un slip, un cuissard et un bas. Tout cela ne l’a pas empêché de tout enlever avec sa main, utilisant la force. Il m’a même fait mal. J’ai crié de toutes mes forces sans succès ».

« il a versé tout son sperme sur moi »

A.D. de poursuivre : « il a versé tout son sperme sur moi après son acte. Ensuite, il est reparti avec les clés de la chambre. Je me suis levée et je me suis douchée. » Le président du Tribunal n’a pu s’empêcher de lui demander : « comment il t’a déshabillée avec une seule main ? » La présumée victime a rétorqué : « Il a enlevé mes sous-vêtements avec sa main, me faisant mal à la jambe avant de tomber sur moi. Il m’a plaqué sur le lit, tenu mes deux bras avant de mettre son pénis dans mon vagin. J’ai crié de toutes mes forces ». A la question du juge : « Qu’est ce que tu as constaté sur toi ? », elle a souligné : « le sperme était entaché sur mon slip et sur le drap ».

Après le présumé viol, A.D. a raconté qu’elle est rentrée chez sa mère. «Dès mon arrivée, je me suis débarrassée de mon slip avant de rendre chez le médecin. Le juge d’insister : « tu es alors partie à l’hôpital, mais avant tu t’es pas rendue chez une femme infirmière à Ouest Foire? » Elle a précisé : « oui, je me suis rendue à l’hôpital vers 18h. Mais bien avant on (moi et ma mère) est allé chez une femme qui est pratique la médecine et elle m’a consultée…par la suite elle m’a prescrite une ordonnance et un papier pour pouvoir disposer d’un certificat médical. Mais, les résultats de la consultation ont été confiés à ma mère ».

Toujours dans la série d’interrogations du juge : « tu as un copain à Dakar ou au village, parce que le certificat médical établi par le médecin indique qu’il y a une lésion, déchirure ancienne de l’hymen…ce qui signifie que tu as perdu ta virginité bien avant cette affaire ?» Elle botte en touche : « non, j’ai pas de copain, réplique t-elle de manière hésitante. Avant de déclarer au juge qu’elle n’a jamais couché avec un homme bien avant cette affaire ».

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