L’Anses révèle les résultats de sa dernière étude de mesure de composés chimiques dans l’eau potable en France après trois ans de recherche.
L’étude a porté sur plus de 150 pesticides et leurs dérivés, ainsi qu’une cinquantaine de résidus d’explosifs, qui sont peu ou pas surveillés lors des contrôles réguliers.
Les résultats ont révélé que le R471 811, une substance issue du chlorothalonil, un pesticide interdit au sein de l’Union européenne depuis 2019, est le polluant le plus fréquemment retrouvé dans les prélèvements.
Cette substance a été trouvée dans près d’un tiers de l’eau potable du pays, dépassant le seuil autorisé. Ce polluant est présent dans l’eau du robinet ainsi que dans l’eau en bouteille.
L’Anses a averti que de grandes zones densément peuplées, notamment la région parisienne, sont touchées, sans préciser l’étendue de la contamination.
Bien que l’impact de cette substance sur la santé humaine et animale ne soit pas prouvé, le pesticide mère, le chlorothalonil, est classé « cancérogène probable » par les autorités sanitaires européennes et associé à l’apparition de tumeurs sur les reins des animaux de laboratoire. L’Anses considère donc que cette substance est « potentiellement problématique ».
La dépollution de l’eau contaminée par cette substance s’avère difficile et pourrait coûter des milliards d’euros. En effet, cette molécule est difficile à éliminer de l’eau potable.
L’étude souligne ainsi l’importance de la surveillance de ces composés chimiques émergents dans l’eau potable et de la nécessité d’une gestion responsable de leur utilisation pour préserver la santé publique et l’environnement.
Article écrit par : Awa Sanga
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