Ce dimanche 4 juin après-midi, un rassemblement d’environ 500 personnes s’est tenu devant le palais de justice de Bruxelles pour rendre hommage à Sanda Dia.
Ce jeune étudiant de 20 ans, d’origine sénégalaise, a été victime d’un acte de bizutage extrêmement violent en Flandre, qui a malheureusement entraîné sa mort en 2018. Vendredi 26 mai, les 18 étudiants impliqués dans cette affaire ont été condamnés à des amendes de 400 euros et à des peines de travaux d’intérêt général.
Les manifestants expriment leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme une justice à deux vitesses et trop clémente.
Ce rassemblement se déroule dans un climat de pacifisme, dans un silence lourd de colère. Les manifestants lèvent haut le portrait de Sanda Dia, symbole de cette tragédie. En 2018, cet étudiant anversois, entamant ses études d’ingénieur à l’éminente Université catholique de Louvain (KU Leuven), a été soumis à deux jours de rituels de bizutage, communément appelés « baptême » en Belgique, selon notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota.
Pendant ces épreuves, Sanda Dia a été contraint d’ingérer des poissons vivants, de passer de longues heures dans un puits d’eau glacée en plein hiver et de boire une grande quantité d’huile de poisson dans une mixture extrêmement salée.
Tout cela s’est accompagné d’une consommation forcée d’une quantité phénoménale d’alcool, sans possibilité de s’hydrater.
Malheureusement, il n’a pas survécu à cette épreuve épouvantable. Une surdose de sodium a entraîné un œdème cérébral fatal, le conduisant à son décès à l’hôpital deux jours seulement après avoir été admis en soins intensifs.
« Durant son ‘baptême’, il était constamment affublé d’insultes racistes, du genre ‘nègre’, comme si cela était acceptable », s’indigne l’un des manifestants. « La lecture des tortures qu’il a subies est tellement atroce qu’on n’ose même pas les énoncer à voix haute, c’est tout simplement horrible », ajoute une autre personne présente lors de la manifestation.
Article écrit par : Claude Yanga
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