Après quinze ans de discussions, les États membres des Nations unies ont finalement convenu d’un texte visant à protéger la haute mer, cette partie de l’océan qui se situe au-delà des zones économiques exclusives des États. Le traité, qui vise à limiter les activités menaçant la haute mer, devrait être adopté lundi à l’ONU.
Il a fallu quatre ans de négociations formelles et deux semaines de négociations intensives pour parvenir à un accord sur ce texte en mars dernier. Depuis lors, le traité a été examiné par les services juridiques et traduit dans les six langues officielles de l’ONU.
Cette avancée est considérée comme un moment historique par de nombreux acteurs, bien que le processus ait été long et laborieux. La haute mer, qui représente 60 % des océans et près de la moitié de la planète, est un écosystème vital pour l’humanité. Seulement 1 % de la haute mer est actuellement protégé.
Ce traité vise à créer des aires marines protégées dans les eaux internationales et à réaliser des études d’impact sur l’environnement pour les activités envisagées en haute mer. Il aborde également la question du partage des bénéfices des ressources marines génétiques collectées en haute mer, qui a été un point de tension lors des négociations.
La protection de la haute mer est essentielle pour atteindre l’objectif mondial de protéger 30 % des terres et des océans d’ici 2030. Sans ce traité, il serait difficile d’atteindre cet objectif. La ratification par 60 États permettra à ce traité d’entrer en vigueur, et de nombreux pays sont déjà engagés dans cette voie.
Il est à noter que la haute mer joue un rôle crucial dans la régulation du climat en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines. Il s’agit donc d’une étape importante pour la préservation de notre planète et de sa biodiversité marine.
Article écrit par : Emilie Dème
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