Des scènes de protestation ont éclaté à Kaloum, le centre-ville de Conakry, peu avant l’aube, alors que plusieurs femmes victimes de l’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Coronthie ont dressé des barricades pour exprimer leur mécontentement. La manifestation a été violemment réprimée par les forces de l’ordre, utilisant des gaz lacrymogènes et procédant à des arrestations, comme rapporté par la presse locale.
Ces femmes, représentant environ 150 ménages touchés par l’incident, ont dénoncé l’inaction de l’État, soulignant qu’aucune mesure de soutien n’a été mise en place pour les reloger.
Elles ont témoigné de leurs conditions précaires, affirmant qu’elles dorment à la belle étoile depuis le drame ou chez des proches en haute banlieue, ce qui a des répercussions négatives sur l’emploi et l’éducation des enfants.
Le président du comité des sinistrés, Mamoudou Cifo Kè Touré, a également déploré le fait que les victimes n’ont jamais reçu les dons qui leur étaient destinés, malgré les promesses de solidarité nationale et internationale. Il a critiqué l’attitude de l’État en déclarant : « L’État ne bouge pas.
C’est seulement quand il entend que les gens manifestent pour réclamer leurs droits qu’il sort quelques sacs de riz. Pourtant, il y a eu une solidarité où des gens ont donné des sacs de riz, des habits, du ciment, du bois et de l’argent. Mais tout ce qui est passé par l’État, nous n’avons rien reçu ! »
Les sinistrés expriment leur inquiétude croissante alors que la saison des pluies approche, augmentant les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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