De nouvelles arrestations ont eu lieu récemment, suscitant des réactions et des mouvements parmi les étudiants au Mali. Un proche d’un des étudiants arrêtés témoigne que son frère a été appréhendé par des hommes en civil après avoir été contacté par téléphone, ce qui a permis de le localiser.
Deux autres étudiants, initialement signalés comme arrêtés, se cachent actuellement pour échapper à toute arrestation. L’un d’eux a déclaré que malgré la clandestinité, ils continueront la lutte pour obtenir la levée de la dissolution de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), affirmant ainsi leur volonté de défendre leur liberté d’action.
La tension s’est intensifiée depuis le 13 mars dernier, lorsque la junte malienne a annoncé la dissolution de l’AEEM, la qualifiant de responsable de « violences et d’affrontements en milieu scolaire et universitaire ».
Suite à cette annonce, plusieurs étudiants membres de l’association ont été interpellés. Certains étudiants avaient prévu de se rassembler pour marquer la journée des martyrs et protester contre la dissolution de cette organisation historiquement engagée, notamment dans les événements de 1991 qui ont conduit à la chute du régime du parti unique.
Du côté du gouvernement malien, la position est ferme : il est catégoriquement exclu de revenir sur la décision de dissoudre l’association, selon un responsable du ministère de l’Éducation nationale. Cette situation témoigne des tensions persistantes entre les étudiants et les autorités, illustrant les enjeux liés à la liberté d’association et d’expression au Mali.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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