Une ex-présidente du Parlement inculpée : Afrique du Sud - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 04/04/2024 02:04:10

Une ex-présidente du Parlement inculpée : Afrique du Sud

L’ex-présidente du Parlement en Afrique du Sud, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présentée jeudi à un tribunal de la capitale Pretoria, a été inculpée pour corruption et blanchiment dans la foulée de son arrestation plus tôt dans la matinée.

« Nosiviwe Mapisa-Nqakula doit répondre de douze chefs d’accusation de corruption et d’un chef de blanchiment d’argent », a déclaré au tribunal le représentant du parquet national sud-africain (NPA), Bheki Manyathi.

Nosiviwe Mapisa-Nqakula, 67 ans, nommée à la tête du Parlement en 2021 et membre du tout-puissant Comité exécutif national (NEC) du Congrès national africain (ANC) qui règne sur le pays depuis la fin de l’apartheid, a été présentée à un tribunal de Pretoria à la mi-journée.

Quelques heures plus tôt, elle avait été arrêtée après s’être présentée d’elle-même dans un commissariat au sud de Pretoria. La mine sombre et vêtue d’un tailleur en tissu traditionnel, elle a fait valoir son droit au silence au tribunal.

Elle est accusée d’avoir perçu d’importantes sommes d’un contractant militaire lorsqu’elle était ministre de la Défense (2014-2021). L’affaire datant de plusieurs années a ressurgi le mois dernier par le biais d’un mystérieux témoin à charge. Une perquisition a déjà été menée à son domicile, dans un quartier cossu de Johannesburg, il y a un peu plus de deux semaines. Sous la menace d’une arrestation imminente depuis cette fouille, l’ancienne présidente du Parlement avait déposé une requête en urgence pour ne pas se retrouver en détention, invoquant des preuves « minces » rassemblées contre elle. Mais ce recours a été rejeté mardi par la justice.

La juge, siégeant dans un tribunal de Pretoria, a souligné qu’un suspect ne peut « invoquer la faiblesse des charges retenues et empêcher son arrestation » et noté « l’indulgence » des autorités envers Mme Mapisa-Nqakula, à qui du temps a été laissé notamment pour organiser une défense, depuis la perquisition.

Mercredi, la présidente du Parlement a présenté sa démission. Elle a déclaré quitter ses fonctions afin de préserver l’intégrité de l’institution et se concentrer sur l’enquête ouverte contre elle. « Compte tenu de la gravité des accusations très médiatisées dont je fais l’objet, je ne peux pas continuer à ce poste » au Parlement, a-t-elle expliqué dans sa lettre de démission consultée par l’AFP.

Elle a insisté sur le fait que son retrait n’était « en aucun cas une indication ou un aveu de culpabilité », assurant : « Je maintiens que je suis innocente et je suis déterminée à rétablir ma réputation ».

Article écrit par : Awa Sanga

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