Reckya Madougou, une opposante béninoise condamnée à 20 ans de prison pour « financement du terrorisme » en 2021, reste détenue à la prison d’Akpro-Missérété, dans le Sud du Bénin. Dans une lettre intitulée « Le cri de cœur d’une détenue politique aux droits bafoués jusque dans les geôles », elle exprime ses préoccupations concernant ses conditions de détention.
Madougou affirme être privée du droit de communiquer avec sa famille depuis trois ans, alors que les autres détenus en bénéficient. Elle souligne également les difficultés qu’elle a rencontrées pour consulter son médecin personnel, malgré des problèmes de santé persistants.
Bien que des examens médicaux aient été autorisés récemment, ils demeurent partiels, et elle n’est pas autorisée à discuter des résultats avec son médecin.
De plus, elle mentionne être privée de ses droits à l’information et aux visites, dénonçant un traitement inhumain en dépit des appels à sa libération par le Groupe de Travail de l’ONU. Madougou rappelle qu’il lui reste plus de 17 ans de détention, sauf si une grâce présidentielle est accordée lors d’un changement de régime en 2026.
Article écrit par : Pathé Diop
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