Article opinion écrit par la contributrice : Astou Ndir.
Le Sénégal, une fois de plus, pleure la perte d’une vingtaine de migrants à St-Louis. Face à cette tragédie, la tendance est souvent de pointer du doigt l’État. Cependant, il est essentiel de se demander : l’État est-il le seul responsable de ces départs désespérés ?
Certes, notre gouvernement doit assumer sa part de responsabilité dans la création d’un environnement propice à l’émigration. Des conditions socio-économiques difficiles et un accès limité à des opportunités peuvent pousser les jeunes à chercher des horizons meilleurs ailleurs. Cependant, il est crucial de reconnaître que la décision de partir n’est pas toujours dictée par l’État lui-même.
Les migrants, dans leur quête d’une vie meilleure, prennent des décisions souvent difficiles. Les problèmes économiques, le chômage et l’absence d’opportunités locales les poussent à chercher des alternatives ailleurs. En conséquence, attribuer exclusivement la responsabilité au gouvernement pourrait occulter d’autres facteurs cruciaux.
Cela ne signifie pas pour autant que l’État est exempt de toute faute. Des politiques inefficaces et des efforts insuffisants pour créer des conditions propices au développement économique peuvent certainement être critiqués. Néanmoins, la complexité de la question nécessite une réflexion nuancée.
Plutôt que de jeter l’entière responsabilité sur le dos du gouvernement, il est temps que la société dans son ensemble s’engage dans une introspection collective. Les entreprises, les organisations non gouvernementales, et chaque citoyen ont un rôle à jouer dans la création d’opportunités et d’un environnement propice à l’épanouissement des jeunes.
Article opinion écrit par la contributrice : Astou Ndir
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