Le Collectif National des Travailleurs Contractuels de la Santé (CNTCS) a tenu un point de presse pour rappeler au nouveau ministre de la Santé les défis auxquels ils sont confrontés. Ils insistent sur leur rôle crucial dans le système de santé sénégalais, particulièrement dans les zones reculées et difficiles d’accès.
« Monsieur le Ministre, vous conviendrez avec nous que nous constituons une entité incontournable du système de santé au Sénégal, surtout que nous servons dans les points de prestation les plus reculés et inaccessibles du pays. Choses que nous faisons avec gratitude, abnégation et un plein engagement pour l’atteinte des indicateurs », ont-ils déclaré dans les colonnes de Walfadjri.
Selon Mamadou Kher Sow et ses collègues, malgré leurs efforts quotidiens, leur situation devient de plus en plus précaire. Ils rappellent que leurs contrats, censés être des CDD renouvelables une seule fois avant de devenir des CDI, sont souvent renouvelés de manière répétée, parfois jusqu’à 15 fois. Cela retarde leur intégration dans la fonction publique.
Les travailleurs contractuels soulignent également que les agents du Programme BUFFET n’ont pas accès à leurs bulletins de salaire avant six mois, une situation qu’ils jugent inacceptable.
Parmi les revendications présentées au ministre Ibrahima Sy, le CNTCS demande :
Le respect des accords sur les indemnités : incluant l’indemnité de logement, la prime de risque, la prime de fonction, la prime d’itinérance et l’indemnité de représentation paramédicale.
Le rappel des années de contractualisation : et la prise en compte de ces années lors de l’intégration dans la fonction publique pour éviter que les agents soient des décisionnaires.
Le recrutement des contractuels communautaires : pris en charge par les comités de Développement Sanitaires (CDS) et qui perçoivent des salaires dérisoires sans contrat ni indemnités.
Le versement des cotisations à l’IPRESS : et l’audit de leur effectivité.
La création d’une plateforme numérique : pour permettre aux contractuels de consulter leurs bulletins de salaire en ligne.
La réintégration des contractuels du Fonds Mondial : après l’arrêt de leur contrat sans notification préalable.
Des précisions sur l’avenir des contractuels des Programmes ISMEA et BUFFET : après la fin des projets.
Le renouvellement des contrats des collègues du Programme BUFFET : qui perçoivent leurs salaires sans contrat de travail.
L’accès aux concours professionnels et aux bourses d’études : offertes par certains partenaires du MSAS.
Amadou Kher Sow, un des représentants, estime que « les travailleurs contractuels du Programme Xeyou Ndaw gni méritent un peu plus de considération tant sur le plan salarial que des indemnités, avec des salaires payés vers le 15 de chaque mois. » Il appelle le ministre de la Santé à enrôler « tous les contractuels devant faire les cours PRECIS ou AMREF à la prochaine cohorte ».
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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