En Afrique, un paradoxe troublant se dessine sous nos yeux : des milliards sont dépensés pour ériger des mosquées majestueuses, symboles de grandeur architecturale et de fierté religieuse, tandis que dans les rues, les talibés, ces enfants laissés à eux-mêmes, contraints de mendier pour survivre, peinent à trouver de quoi se nourrir.
Ce contraste choquant illustre une hiérarchie des priorités qui mérite d’être remise en question. Construire des lieux de culte est une noble aspiration.
En tant que croyants, beaucoup considèrent la mosquée non seulement comme un lieu de prière, mais aussi comme un espace de communion spirituelle, un repère culturel. Cependant, le souci grandissant de bâtir des mosquées somptueuses et luxueuses masque une réalité criante : la pauvreté extrême et la précarité des enfants talibés, pourtant symboles mêmes de l’innocence et de la pureté dans la société.
Ces enfants, souvent issus de zones rurales pauvres, sont envoyés dans les grandes villes pour étudier le Coran sous la tutelle de marabouts. Malheureusement, cette promesse d’éducation se transforme trop souvent en cauchemar, où les enfants sont contraints de mendier pour assurer leur subsistance et celle de leurs maîtres. Ils errent dans les rues, pieds nus, vêtus de haillons, tendant leurs mains pour quelques pièces, tandis que les mosquées étincelantes s’élèvent au-dessus d’eux. Comment peut-on justifier cette déconnexion entre la beauté de la religion et la misère de ses enfants ?
La mosquée est certes un lieu de prière, mais à quoi sert-elle si l’on ignore les enseignements de la compassion et de la solidarité qu’elle véhicule ? Comment peut-on construire des édifices impressionnants pour glorifier Dieu, alors que dans les mêmes villes, des enfants dorment dans la rue, le ventre vide ? La foi ne se mesure pas à la hauteur des minarets ou à la finesse des mosaïques, mais à la manière dont une société traite les plus vulnérables.
Ce choix, celui de privilégier l’esthétique au détriment de la justice sociale, reflète une dérive inquiétante. Le Coran lui-même nous rappelle que l’aumône et le soin des plus démunis sont des actes de dévotion aussi importants que la prière. Pourtant, il semble que cette leçon soit oubliée, noyée dans la quête de prestige et de reconnaissance à travers des projets de construction monumentale.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme
Mise en ligne : 16/10/2024
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