Un père se rebelle contre l’appel du muezzin : Incident à Ouakam - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Fait divers | Par Maimouna | Publié le 09/05/2025 12:05:34

Un père se rebelle contre l’appel du muezzin : Incident à Ouakam

L’incident à Ouakam qui a conduit Ibrahima Diagne, électromécanicien résident dans ce quartier de Dakar, devant le tribunal a fait couler beaucoup d’encre. Le 8 mai dernier, cet homme a été reconnu coupable d’entrave à l’exercice d’un culte, une infraction qui lui vaut une peine de trois mois de prison avec sursis.

Cette condamnation découle d’une réponse originale mais controversée à l’appel du muezzin qu’il jugeait trop perturbant pour ses enfants.

L’incident à Ouakam a commencé lorsque Ibrahima Diagne a pris l’habitude de déclencher une machine industrielle chaque fois que le muezzin lançait l’appel à la prière. Ce vacarme a vite perturbé les prières des fidèles et créé un véritable malaise au sein du quartier. Selon Les Échos, plusieurs voisins ont signalé ces nuisances sonores à la police, ce qui a conduit à l’arrestation de l’électromécanicien. Bien que celui-ci ait promis d’arrêter après une première interpellation, il a récidivé peu de temps après, alimentant l’incident à Ouakam.

Face à la persistance du trouble, un collectif de riverains a décidé de se constituer en plainte. À la barre du tribunal des flagrants délits, Ibrahima Diagne a expliqué que sa démarche visait uniquement à « protéger » ses enfants, qui, selon lui, étaient effrayés par l’intensité du son du muezzin. « C’était la seule manière que j’ai trouvée pour les protéger », a-t-il justifié devant le juge.

L’incident a fait réagir aussi bien l’avocat de la défense que le procureur. L’avocat a insisté sur le fait que son client avait agi « avec le cœur » et non dans un esprit de défiance contre la religion. Le procureur, cependant, a dénoncé une attitude irresponsable et a demandé une application stricte de la loi pour éviter de telles perturbations à l’avenir. Finalement, le tribunal a tranché en accordant à Ibrahima Diagne une peine de prison avec sursis, lui offrant ainsi une dernière chance de se conformer aux normes de la cohabitation sociale et religieuse.

Cet incident à Ouakam soulève des questions sur l’équilibre entre la liberté de culte et le respect de l’ordre public, et rappelle l’importance de trouver des solutions pacifiques face à des conflits de voisinage.

Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 09/05/2025

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