Le mystère du continent perdu de Mu, souvent éclipsé par la légende de l’Atlantide, demeure un sujet fascinant de réflexion. Bien que largement ignoré dans les récits populaires, Mu est présenté comme une civilisation avancée ayant disparu il y a des milliers d’années dans l’océan Pacifique. Loin de se limiter à une simple légende, l’histoire de Mu soulève des interrogations profondes : pourquoi ce mythe a-t-il persisté à travers les âges et existe-t-il des connexions invisibles entre cette civilisation et les grandes civilisations antiques, notamment l’Égypte et ses écrits légendaires ?
Il existe une théorie intrigante suggérant que les racines du mythe de Mu pourraient remonter à l’Égypte ancienne. Selon cette hypothèse, les prêtres de Saïs, qui ont inspiré Platon pour ses écrits sur l’Atlantide, se référaient en réalité à un peuple appelé le « Peuple de Ma », une dénomination qui pourrait avoir été mal interprétée au fil du temps. Cette confusion linguistique pourrait avoir contribué à une fusion des récits d’Atlantide et de Mu. Ainsi, loin de se limiter à une coïncidence, il serait possible que ces deux mythes aient des origines communes et que l’histoire de Mu soit une version parallèle de celle d’Atlantide, modifiée par le prisme des interprétations au cours des siècles.
Platon, dans son dialogue « Timaeus », raconte l’histoire d’une civilisation atlante prospère engloutie par une catastrophe d’une ampleur dévastatrice. Et si cette catastrophe ne faisait en réalité référence non pas à l’Atlantide, mais à Mu ? Cette hypothèse soulève des questions fascinantes : et si les prêtres égyptiens, parlant de civilisations englouties, faisaient allusion à un continent perdu dans le Pacifique plutôt qu’à l’Atlantique ? Cette supposition invite à réfléchir sur la manière dont les mythes peuvent évoluer et se transformer, fusionnant des événements distincts pour donner naissance à des récits universels qui nous parviennent de manière fragmentée.
La science moderne a également commencé à offrir des indices qui pourraient donner une crédibilité nouvelle au mythe de Mu. En effet, il y a environ 7 000 ans, la montée des eaux à la suite de la fonte des glaciers a provoqué un engloutissement massif de terres. Ce phénomène pourrait expliquer pourquoi des récits sur des civilisations perdues ont survécu dans les traditions orales de nombreuses cultures anciennes. Le continent de la Sonde, qui englobait des régions actuelles de l’Indonésie et de la Malaisie, aurait été particulièrement touché, perdant des terres vastes et fertiles. Cela pourrait constituer l’origine réelle des légendes sur un continent englouti, comme Mu.
Finalement, l’énigme de Mu se double d’une question qui résonne à travers les âges : pourquoi un tel nom, Mu, apparaît-il dans des cultures éloignées les unes des autres, allant des Mayas aux habitants de l’île de Pâques ? Est-ce un simple hasard ou une mémoire collective ancienne transmise à travers des époques et des peuples ? Le mystère de Mu, qu’il soit un mythe ou une réalité enfouie sous les océans, continue de défier les limites de l’histoire et de la géographie, posant un défi de taille pour ceux qui cherchent à comprendre les racines profondes de nos civilisations.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Tapha Diop.
Mis en ligne : 01/03/2025
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