« La machine judiciaire s’emballe », titre le Walf Quotidien autour de l’affaire de détournement de deniers publics provenant du fonds « force Covid-19 ». Cinq anciens ministres de Macky Sall et 27 autres personnes ont été arrêtés. Le journal sénégalais a suivi, hier jeudi, la conférence de presse du procureur général d’appel de Dakar, Mbacké Fall.
La plupart de ces 27 personnes ont consigné, c’est-à-dire payé une caution pour éviter la prison. Au total, la justice sénégalaise a perçu 200 millions de francs CFA de la part de ces accusés, selon le journal. De l’argent qui reviendra à la population si certains sont reconnus coupables. Tous sont donc interpellés pour « malversations dans l’utilisation des financements spéciaux dédiés à la riposte contre le coronavirus entre 2020 et 2021 ».
Le journal cite le procureur qui prévient : « d’autres arrestations suivront ». Pour le moment, toutes les personnes interpellées n’ont pas été jugées et sont donc présumées innocentes. Une présomption d’innocence que le procureur promet de « respecter, comme les droits de la défense », relève le quotidien.
Pour rappel, tout cela a démarré d’un rapport de la Cour des comptes datant de fin 2022. Elle avait relevé de nombreux cas de surfacturation dans ce fonds Covid-19. Nombreuses « fautes de gestion » de ce milliard d’euros mobilisé par les bailleurs internationaux et l’État sénégalais.
Bamako est paralysée entre banques fermées, stations-service prises d’assaut et citoyens inquiets. La capitale malienne fait face à une importante grève depuis ce mercredi, selon la presse locale. Protestations déclenchées par le syndicat national des Banques, Assurances, Établissements Financiers, Commerces et Stations-service, le Synabef.
Le journal en ligne Sahel Tribune décrit Bamako : « Rideaux fermés sur toutes les agences de toutes les grandes banques. Aucun guichet automatique opérationnel, retraits ou dépôts impossibles, frustration généralisée pour les usagers (…) Dans les marchés et les petits commerces de Bamako, (…) Le blocage des opérations bancaires empêche (…) de passer des commandes, d’acheter des marchandises ou d’être payés. Le tout à la veille de Pâques ». Concernant les stations-service, rapporte Sahel Tribune, certaines suivent le mouvement de grève. Comme Total Energies ou Shell. D’autres restent ouvertes et sont prises d’assaut. Enfin, de nombreuses agences d’assurances sont fermées, selon le journal Bamada.
Mais alors, pourquoi cette grève ? Eh bien, selon l’Agence France Presse, le Synabef réclame la libération de trois de ses membres arrêtés il y a un mois dans une affaire de garantie bancaire. Il exige également de meilleures conditions de travail pour ses membres. Des revendications qui ne sont pas relayées par la presse malienne.
Sahel Tribune rapporte : « le mouvement social, prévu pour 72 heures, devrait initialement prendre fin ce samedi 19 avril à minuit. Toutefois, le syndicat a d’ores et déjà annoncé une reconduction de 120 heures, du 22 au 26 avril, si aucune solution n’est trouvée avec les autorités ».
Les déchèteries africaines pourraient-elles se transformer en mine d’or énergétique ? Le Point Gambien appelle à la reconsidération de ce problème des décharges africaines. Le journal cite une récente étude selon laquelle « dans 44 pays d’Afrique subsaharienne, 95 % des décharges ne sont pas réglementées ». Ce qui, à terme, crée de véritables problèmes de santé publique : « En se décomposant », explique Le Point Gambien, « ces décharges libèrent des gaz à effet de serre nocifs.
Pourtant, l’utilisation du méthane pour produire de l’énergie pourrait permettre au continent d’économiser des milliards de dollars. (…) Ce gaz peut être utilisé pour produire de l’électricité, alimenter des chaudières ou être transformé pour être utilisé dans des véhicules. Les décharges contrôlées sont également conçues pour empêcher les polluants de se répandre dans l’air, le sol ou les eaux souterraines ».
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 18/04/2025
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